Société

Alger : un opposant au Polisario écroué

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Quatre ans de prison, assortie d’une amende d’un milliard de centimes. C’est le verdict dont vient d’écoper Massaoud Oueld Fuedal Boussaoula, ex-pilote sahraoui  devenu l’un des plus farouches opposants au Polisario. Cette lourde peine a suscité une levée de boucliers notamment parmi les membres de sa famille résidant à Madrid, mais aussi au sein de sa tribu «Izergiyine» (Laâyoune), et des associations sahraouies de défense des droits de l’Homme. «Connu pour son militantisme en faveur de la défense des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf et pour ses positions critiques contre la direction du Polisario, Fuedal Boussaoula a été réduit au silence dans un procès pour une affaire de droit commun montée de toutes pièces», déclare le frère de la victime, Hassana Boussaoula, l’un des fondateurs du Polisario, ayant regagné la mère-patrie. Interrogé sur ce procès, le président de l’Assadeh (Association sahraouie de défense des droits de l’Homme, basée à Barcelone), Ramdane Ould Messaoud, a déclaré à ALM que «Fuedal Boussaoula a été condamné pour avoir osé afficher, publiquement, son opposition à la direction du Polisario et manifester son intention de regagner la mère-patrie, le Maroc». Il a ajouté que Boussaoula a été arrêté en décembre dernier, sur «recommandation» de la direction de ce mouvement, «au motif qu’il faisait de la contrebande de voitures», alors qu’il a été, en fait, jugé parce qu’il a osé s’ériger contre les pratiques répressives du Polisario. Le président de l’Assadeh a, par ailleurs, précisé que «ce jugement intervient alors que la direction du Polisario, en parfaite collusion avec les autorités d’Alger, mène  une importante campagne de harcèlement contre tous les opposants». Il a exprimé, par la même occasion, son inquiétude quant au sort d’autres victimes tels que Ali Ould Alouate, incarcéré dans les geôles de Tindouf, et Souleymane Ould Loul, un opposant toujours porté disparu. Fuedal Boussaoula, dont l’état de santé, avertit l’Association de défense des séquestrés de Tindouf (Adeseti), «s’est considérablement détérioré», a subi un traitement inhumain lors de sa détention et de l’interrogatoire auquel il a été soumis. Un comportement qui atteste du mépris profond que les autorités algériennes ont pour les droits et la dignité des populations sahraouies.

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