Les onze pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) tentaient, lundi, à Oran ((ouest de l’Algérie) de rapprocher leurs positions sur la question d’un prix qu’ils voudraient «juste» afin d’assurer leurs revenus et leurs investissements. Le ministre algérien de l’Énergie, Chakib Khelil, a souhaité dans son discours d’ouverture que cette 10ème réunion du FPEG aboutisse à une «meilleure coopération entre ses membres et à une nouvelle coopération fondée sur une approche équitable», face à une baisse du prix du gaz particulièrement sur le marché spot (libre). Pour rappel, le Qatar est proche des positions de l’Algérie notamment sur la question du prix du gaz, a indiqué le ministre de l’Energie du Qatar, Abdallah Ben Hamad Al-Attiya, à la veille d’une réunion à Oran (ouest) des pays exportateurs de gaz. «Nous sommes tous en rapprochement et d’accord sur tous les sujets. Nous sommes toujours d’accord sur les objectifs et les stratégies qui sont dans l’intérêt des pays producteurs», a-t-il déclaré à l’agence APS. Le ministre répondait à une question sur un possible rapprochement des positions du Qatar et de l’Algérie notamment sur la question de la réduction de l’offre de gaz, selon l’agence. Selon le ministre, le communiqué final de la réunion du forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qui s’est tenue lundi à Oran, «devrait répondre à toutes ces interrogations». «Le plus important pour nous est d’arriver à établir un prix idoine pour le gaz indexé au prix du pétrole», a-t-il précisé. «La problématique est d’arriver à des prix stables du gaz indexés aux prix du pétrole et d’atteindre un prix juste du gaz», a-t-il ajouté. Le 12 avril, il s’était montré sceptique sur une réduction de l’offre du gaz pour soutenir les prix, défendue par l’Algérie. «La question n’est pas de réduire ou non la production de gaz», avait déclaré le ministre, ajoutant que seule la question des ventes sur le marché pourrait être évoquée lors de la réunion du FPEG.
Dimanche, le ministre algérien de l’Énergie, Chakib Khelil, a estimé qu’il appartiendrait à la réunion du FPEG de prendre des décisions pour tenter de réguler le marché. L’Algérie compte proposer une révision du volume de production pour relancer le marché gazier international et rendre les prix plus stables, selon M. Khelil. Ce forum réunit 11 pays membres, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l’Iran et le Qatar qui à eux trois totalisent environ 60% des réserves mondiales. Trois autres pays ont le statut d’observateurs, dont le Kazakhstan et la Norvège.