Société

Allaitement maternel: La femme marocaine présente un haut risque de sevrage

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Les femmes primipares, analphabètes et ayant eu des problèmes de suivi de grossesse ont des difficultés à allaiter précocement. C’est ce qui ressort d’une recherche-action présentée, mardi lors d’un atelier consacré à l’allaitement maternel à Rabat, par Amina Barkat.

Pour pallier ces difficultés, il faut identifier, selon cette professeur de pédiatrie et chef de service de la réanimation pédiatrique du CHU de Rabat, un score appelé BAS (Breastfeeding Assessment Score) aux Etats-Unis.

«Si ce score est inférieur à 8, la femme présente un haut risque de sevrage», explique-t-elle lors de cette rencontre initiée par l’Association marocaine pour la nutrition infantile (AMNI) et la tutelle dans le cadre de la journée pour la protection de l’allaitement maternel et la semaine nationale de promotion de celui-ci.

Un événement organisé dans le cadre de la stratégie nationale de la nutrition 2011-2019. Dans la recherche-action effectuée sur 1.000 femmes de par 5 maternités (Rabat, Casablanca, Tiznit, Meknès et Khémisset), 63% des femmes avaient un score inférieur à 8. «Nous proposons l’établissement de ce score sur le Carnet de maternité pour assurer le suivi des femmes», avance Dr Barkat qui recommande une attention particulière aux femmes primipares, analphabètes et ayant eu des problèmes de suivi des grossesses.

Le tout pour avoir des adultes en bonne santé. Ceci étant, cette recherche-action consiste en une intention de recherche et une volonté de changement. «Nous voulons que nos données nationales changent en vue d’atteindre un taux de 50% des femmes qui allaitent sachant que 98% sont capables d’allaiter», estime la Professeur en rappelant que cette recherche-action a obtenu un prix maghrébin de maternité.

Pour sa part, l’AMNI, créée en 2012, se fixe des priorités pour l’année 2015. Ainsi, elle contribuera à la transcription du code OMS en réglementation locale et sa mise en application. L’Association prévoit également de soutenir les recherches en matière de nutrition infantile en réalisant une étude sur la consommation des nourrissons marocains de 0 à 3 ans.

Comme elle organisera des ateliers de sensibilisation et de réflexion autour de la nutrition infantile. Aussi, ladite structure se veut, entre autres, une plate forme de soutien, d’information et d’échange concernant tous les sujets de la nutrition infantile au Maroc auprès des autorités, des professionnels de la santé et du grand public.

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