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Amzazi vs enseignants contractuels : Le bras de fer se poursuit

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Retenues sur salaire, sanctions disciplinaires et recours à la justice

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Le ministre a fait savoir qu’il n’hésitera pas à prendre toutes les mesures administratives et juridiques à l’encontre des personnes qui entravent le déroulement normal des cours.

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Devant la persistance des mouvements de protestation des enseignants contractuels, le ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, durcit le ton. A travers un communiqué publié dimanche dans la soirée, le ministre a fait savoir qu’il n’hésitera pas à prendre toutes les mesures administratives et juridiques à l’encontre des personnes qui entravent le déroulement normal des cours. «Certains membres de la Coordination nationale des enseignants contractuels font pression sur les enseignants pour qu’ils ne puissent pas rejoindre leurs classes. Il s’agit là d’actions d’intimidation. Des mesures administratives seront appliquées à l’encontre de ces personnes c’est-à-dire qu’elles seront traduites devant les conseils de discipline, seuls habilités à prendre des sanctions administratives. Il sera aussi  procédé à des retenues sur salaire pour les enseignants qui s’absentent sans raison valable. Pour ce qui est des mesures juridiques, le ministère peut éventuellement les poursuivre en justice», indique une source au ministère. Dans son communiqué, le ministère souligne que «le gouvernement a tenu ses engagements envers les enseignants cadres des Académies régionales de l’éducation et de la formation (Aref)». «Cela dit, certaines parties continuent de faire pression sur ces enseignants pour ne pas rejoindre leurs classes et remplir leur mission».

Une situation qui a poussé le département de Said Amzazi à mettre en garde cette catégorie en l’appelant à «privilégier l’intérêt des élèves en leur garantissant leur droit à la scolarité».

Une nouvelle semaine de grèves dans l’enseignement

Le Conseil national de la Coordination nationale des enseignants contractuels qui s’est réuni samedi dernier a décidé de poursuivre son mouvement de contestation et de grève.

Le conseil a ainsi annoncé une grève nationale du 18 au 24 mars et un sit-in le samedi à partir de 17h devant le siège du ministère de l’éducation nationale. Une manifestation nationale est également prévue le dimanche 24 mars à Rabat.

Outre l’intégration dans la fonction publique, le conseil revendique le versement des salaires des enseignants de la promotion 2016 et d’arrêter toute forme de pression sur les enseignants de la promotion 2019.

Cette réunion du conseil national intervient à la suite de la décision le 13 mars dernier des 12 Académies régionales d’éducation et de la formation d’abandonner le système de recrutement par contrat et de revoir toutes les dispositions y afférentes, particulièrement celles relatives à la résiliation du contrat. Cette révision porte sur l’introduction des 14 amendements.

Selon la tutelle, ces amendements visent à permettre aux cadres des Aref de jouir d’une situation professionnelle similaire à celle des fonctionnaires soumis au statut des fonctionnaires du ministère. Ces amendements portent sur l’autorisation des cadres concernés à exercer des activités en dehors des horaires de travail à condition que celui-ci ne soit pas rémunéré, à l’instar des autres fonctionnaires. D’autres concernent la promotion en accordant aux cadres des Aref le droit à l’avancement au grade et à l’échelle tout au long de leur carrière.

Il s’agit aussi de la révision de l’article 25 du statut relatif à la retraite suite à une maladie grave, de manière à répondre favorablement à cette revendication et permettre aux cadres des académies l’accès aux mêmes droits des autres fonctionnaires.
S’ils remplissent les conditions nécessaires, ils auront le droit de passer les concours des inspecteurs, les concours d’agrégation ainsi que la possibilité de faire partie du corps administratif ou de l’orientation pédagogique. Ces amendements visent également à leur permettre l’accès aux postes de responsabilité (chef de service, chef de division, directeur provincial,…), conformément aux conditions et modalités en vigueur.

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Amzazi-syndicats : Echec de la réunion du 9 mars

Le ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, avait reçu le samedi 9 mars les syndicats les plus représentatifs du secteur pour leur faire part des propositions du gouvernement concernant la situation des 55.000 enseignants contractuels et des 15.000 autres qui poursuivent toujours leur cursus de formation.

Les principaux syndicats, à savoir l’UGTM, l’UMT, la CDT, la FDT et la FNE avaient rejeté en bloc les propositions du gouvernement. Pour ces derniers, la seule solution est l’intégration dans la fonction publique sinon le blocage. A l’issue de la réunion avec les syndicats, le ministre de tutelle avait rendu publique une liste de «propositions» à effet «immédiat et irréversible» dont l’une des mesures les plus importantes est l’abandon du système contractuel. Ainsi, il était prévu que chaque académie régionale recrute et gère ses effectifs en fonction de ses besoins et de ses budgets spécifiques.

Les contractuels seront intégrés aux académies régionales selon les mêmes conditions que les effectifs de n’importe quel établissement public, sans pour autant accéder au statut de fonctionnaires. Ils bénéficieront d’avantages comparables à ceux de leurs collègues fonctionnaires. Mais la mobilité sera limitée à la région dont relèvera l’académie qui les a recrutés.

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