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Association: Comment protéger les enfants victimes de la violence sexuelle

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Pour lutter contre ce type de violence: introduction de  l’éducation sexuelle dès le préscolaire, la sensibilisation aux dangers de l’Internet et aux risques de violence…

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Pour lutter contre ce type de violence: introduction de  l’éducation sexuelle dès le préscolaire, la sensibilisation aux dangers de l’Internet et aux risques de violence…

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Le mutisme des familles des enfants victimes de violence sexuelle se poursuit. L’Association meilleur avenir pour nos enfants (Amane) s’attelle activement  pour briser ce tabou. Depuis la publication du rapport par l’Association avec l’Unicef en 2014 qui avait révélé que près de 12.000 mineurs ont été victimes d’abus sexuels entre 2007 et 2012, la directrice de cette ONG, Concha Badillo, indique que, depuis cette date, il n’existe pas de nouveaux chiffres en mesure de quantifier ce phénomène. Toutefois, la directrice signale que l’association compte lancer une nouvelle étude en 2019 dans l’objectif précis de dresser un état des lieux des tendances évolutives des violences sexuelles. «Cette étude qui portera sur la période 2014-2019 permettra de mieux appréhender le phénomène et d’établir un bilan de ces cinq années», précise Mme Concha tout en insistant sur la nécessité de  mettre en œuvre des systèmes nationaux de collecte de données.     

Outre l’absence de nouvelles statistiques sur ce type de violence se pose également le problème de protection des enfants.  A ce sujet, il est important de relever que l’Association Amane a déjà lancé des programmes de formation en faveur de la police judiciaire. «Une soixantaine de policiers ont déjà été formés», signale-t-elle. Actuellement, l’ONG travaille dans le cadre d’un programme de renforcement du système de protection de l’enfance dans sa réponse juridique et sociale contre la violence sexuelle. Entamé au début de l’année 2017, le projet «Tanger protège ses enfants» se déroule sur 20 mois, grâce à un financement de l’Agence espagnole de coopération internationale et de développement. Il portera sur la formation de la police judiciaire, les juges, les procureurs et les travailleurs sociaux afin de permettre une procédure respectueuse des droits de l’enfant  au contact de la justice.  L’objectif étant de faire face à l’insuffisance de professionnalisme de certains intervenants en matière d’accueil, le manque de respect de la confidentialité, la faible prise en considération de la parole de l’enfant, le manque de connaissance et du respect des procédures.

   

La prévention : Une action prioritaire

La prévention contre la violence sexuelle constitue l’une des priorités de l’association.  A travers son programme d’autoprotection, il s’agit d’apprendre aux enfants à s’autoprotéger face au danger. Ainsi, des travailleurs sociaux et enseignants ont reçu une formation spécifique et apprennent aux enfants les gestes à suivre face à l’abuseur.  Ce programme vise à faire connaître aux enfants leur corps. En situation de danger, ils doivent apprendre à dire non, à crier, à s’enfuir et à parler avec une personne de confiance.  Il vise  également à sensibiliser les parents à leur rôle dans la prévention et la protection de leurs enfants. Notons que le programme cible ainsi les enfants âgés entre 9 et 12 ans.   

Plusieurs outils sont mis à leur disposition, notamment des guides facilitateurs pour l’animation, des cartes conseil ainsi qu’un dépliant de sensibilisation des parents. L’association compte généraliser ce programme dans les écoles et ce dès le primaire. 

Par ailleurs, les enfants sont ainsi sensibilisés à ce type de violence à travers des outils ludiques, notamment un spectacle de marionnettes «Mina et Dbib». Lancé il y a déjà plusieurs années, il se poursuivra cette année. Plusieurs tournées ont déjà été effectuées dans plusieurs villes du Royaume au niveau de salles municipales, théâtres mais aussi dans les colonies de vacances. Des milliers d’enfants ont été sensibilisés aux manœuvres d’approche développées par les abuseurs et repérer les situations à risque grâce à ce spectacle.

Pour lutter contre ce type de violence, Mme Badillo insiste sur la mise en place de plusieurs mesures. Parmi celles-ci figurent l’introduction de  l’éducation sexuelle dès le préscolaire, la sensibilisation aux dangers de l’Internet et aux risques de violence, la formation des enseignants au respect des droits de l’enfant et les sensibiliser à la détection. 

Rappelons que ces violences sont perpétrées dans les lieux fréquentés par l’enfant (la rue, l’école, les lieux de loisirs, les centres de sauvegarde de l’enfance et au sein des familles).

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