Société

Au service de la citoyenneté

Animé par une pléiade de professeurs universitaires, en marge de la rencontre préparatoire du IIIème Festival du Forum du troisième millénaire de la jeunesse marocaine, un colloque a eu lieu autour de «l’entreprise et l’économie maghrébine dans le cadre de l’espace euro-méditerranéen», «l’action associative et la citoyenneté maghrébine» et «la culture maghrébine à l’ère de la mondialisation».
Cette manifestation a constitué une occasion pour définir la notion de la société civile et de cerner son contenu pour voir si elle est essentiellement formée au niveau d’un seul Etat ou s’il y a possibilité de transcender ce stade pour devenir une société civile maghrébine. Comparant le rôle de la société civile maghrébine avec celui joué par la société civile européenne, les participants ont relevé que les pays du Maghreb sont appelés à oeuvrer pour forger une opinion publique forte et prise en considération par les décideurs politiques.
Ils ont également déploré l’inégalité des richesses entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Compte tenu de ce constat, la société civile peut jouer un rôle pour «solidariser les richesses» et éviter les maux qui peuvent résulter de ce déséquilibre, telles que l’émigration, la mise à niveau et la concurrence, ont estimé les participants. D’ici 2010, la mise à niveau deviendra une nécessité pour faire face à la concurrence et la société civile doit oeuvrer pour que ces enjeux ne soient pas uniquement des enjeux théoriques mais des enjeux auxquels elle adhère car ce sont aussi des enjeux de société, ont-ils noté. Malgré la reconnaissance dont elle a bénéficié ces dernières années, la société civile a encore du travail à faire, ont poursuivi les intervenants, ajoutant qu’à l’ère de la mondialisation, les pays de l’UMA, doivent favoriser la stratégie du regroupement afin de devenir une force écoutée, les relations internationales étant des rapports conflictuels, des rapports de force et la tendance est au regroupement. L’entreprise peut, dans ce cadre, renforcer les économies des pays de l’UMA et constituer un facteur de rapprochement et de complémentarité, ont-ils relevé.
Etant d’abord une initiative individuelle qui oeuvre à la valorisation de la richesse personnelle, l’entreprise peut devenir un effet structurant, car elle permet de distribuer des emplois et de créer les richesses. Toutefois, une entreprise ne peut s’épanouir que dans un environnement propice et l’environnement maghrébin offre plus de possibilités pour évoluer plus qu’un environnement plus étatique et réduit, ont-ils noté. Le troisième axe relatif à la culture et la mondialisation a trait à «l’universalité et à la spécificité». Les intervenants ont plaidé pour trouver un équilibre permettant aux pays du Maghreb de rester ouverts sur leur environnement tout en préservant leurs spécificités.
L’appel lancé par les participants à partir d’Oujda, ville frontalière et symbole de l’unité maghrébine, consiste à dire qu’elle incombe maintenant à la société civile de pousser dans le sens de l’édification d’une société civile maghrébine.

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