Société

Audiovisuel public : Le grand zapping

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Les employés du pôle de l’audiovisuel public se sont réunis, vendredi et samedi à Rabat, afin de discuter d’une ligne éditoriale susceptible de remédier à sa perte d’audience au profit de chaînes étrangères. La réunion à laquelle ont assisté une centaine de salariés de la SNRT et de la Soread, les deux composantes du pôle, a également été marquée par la présence de plusieurs experts étrangers, invités à donner leur avis sur la «meilleure manière d’adapter le message des médias à un contexte changeant». Lors de la séance inaugurale, le P-dg du pôle, Fayçal Laâraïchi, a souligné l’importance du dialogue qui a présidé à l’organisation de la réunion et affirmé son souhait de le voir se poursuivre au-delà des deux jours de la conférence. Le ministre de la communication, porte-parole du gouverneent, Khalid Naciri, a déclaré pour sa part que l’échange serein entre toutes les parties au processus de communication et d’information est le plus sûr moyen pour que les médias s’adaptent efficacement aux changements politiques et sociaux. L’information, a-t-il affirmé, est une condition essentielle à l’exercice de la démocratie et des droits. Ces déclarations renvoient aux tensions qui ont marqué les relations entre la direction et les personnels de l’audiovisuel au cours de ces dernières semaines et marquent leur volonté de tourner la page. Si la conduite du séminaire a en effet été confiée à la coordination des syndicats des personnels, c’est la direction qui le finance. L’intitulé du séminaire qui affirme ostensiblement cette double parenté énonce également qu’il a pour but de définir une ligne éditoriale concertée visant la tendance à l’universalité, la réhabilitation de la confiance et l’ouverture sur les expériences étrangères. Outre des sessions dédiées à l’éthique et à la conciliation de la liberté d’expression et des astreintes imposées par l’employeur, les quatre sessions de travail organisées ont en outre permis l’échange des expériences dans le domaine de la télévision et de la radio. La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Tunisie ont en effet dépêché des représentants qui ont exposé les exemples de leurs pays en matière d’adaptation de l’audiovisuel au goût et aux exigences du jour. Il a également été beaucoup question du coût financier et humain de ces transformations. Des invités étrangers ont déclaré à leurs hôtes qu’il fallait non seulement avoir la volonté du changement, mais encore se préparer à en payer le prix. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, leur ont-ils dit.

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