M. Aujjar, qui répondait à une question des députés sur « l’enlèvement de plusieurs citoyens en violation de toutes les lois et conventions », a souligné qu' »il est inconcevable de permettre le retour de telles pratiques, après les grandes étapes franchies par le Maroc en matière des droits de l’Homme et la décision (du Royaume) de tourner la page et d’indemniser les victimes des disparitions forcées et de la détention arbitraire ».
Après la publication de plusieurs informations et noms, le ministère des droits de l’Homme a procédé, en étroite collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice, à toutes les vérifications et investigations qui s’imposent, a indiqué le ministre.
Il s’est avéré, a-t-il expliqué, que « toutes les mesures prises à l’encontre de ces personnes ont été conformes aux instructions du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca et s’inscrivent dans le cadre de la poursuite de l’enquête sur les cellules extrémistes ».
Plusieurs de ces personnes ont été déférées devant la justice qui a ordonné de les garder en détention préventive, les membres d’un autre groupe ont été libérés après interrogatoire, alors que plusieurs autres personnes sont toujours en fuite, a indiqué M. Aujjar.
Ce troisième groupe, a-t-il dit, est composé de personnes qui avaient séjourné, pendant des périodes plus ou au moins longues, en Afghanistan où ils ont suivi des entraînements sur le maniement des armes et des explosifs avant leur retour au Maroc.
En cas de violation des dispositions et procédures judiciaires, il est possible d’ester devant les juridictions compétentes, a affirmé le ministre. M. Aujjar a également rappelé que le ministre de la Justice a adressé une circulaire aux procureurs généraux du Roi près des Cours d’appel les exhortant à renforcer l’Etat de droit, à protéger les droits et les libertés individuelles et collectives, à veiller à la quiétude des personnes et à garantir la sécurité et la stabilité. Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement est sur le point de présenter des amendements au code pénal et à la procédure pénale, notamment en ce qui concerne la prolongation de la durée de la garde-à-vue à titre exceptionnel, afin de faire face aux crimes menaçant la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat et au terrorisme.
En introduisant ces amendements, le Maroc ne fait qu’emboîter le pas à d’autres pays démocratiques dans le cadre des efforts de la lutte contre le terrorisme, a-t-il dit.