Société

Baroud d’honneur au Parlement

C’est finalement à l’unanimité que la chambre des représentants a adopté, lundi en fin d’après-midi, le projet de loi relative à la chambre.
L’adoption finale ne s’est pas passée sans barouds d’honneur des présidents et représentants des différents groupes parlementaires. Certains ont vu dans ce nouveau texte l’inauguration d’une nouvelle ère sur la voie d’élections honnêtes et transparentes, permettant au Maroc d’accéder au monde de la compétitivité et de la mondialisation. D’autres ont tenu à déplorer que le gouvernement ait pris du retard dans la présentation de ce projet au Parlement et n’ait pas ouvert un large débat à son sujet avec les partis politiques. Pour Abdesslam Khabbaz, intervenu au nom du groupe du renouveau et du progrès démocratique, le projet constitue une réelle avancée de par les nouveautés qu’il apporte, particulièrement au niveau du mode de scrutin qui favorisera une meilleure représentativité des électeurs au sein de l’institution législative et l’émergence d’une élite politique expérimentée. Le député y voit également une opportunité de voter pour des programmes plutôt que pour des personnes, pour peu que toutes les parties assument leurs responsabilités. Il a également relevé parmi les avantages, l’usage du bulletin unique, la mise en oeuvre de la règle du plus grand reste et de mesures répressives contre toutes les formes de fraude électorale.
Même son de cloche chez le député Abdesslam Seddiki, intervenu au nom du groupe du Front des forces démocratiques, pour qui le projet est décisif pour l’avenir du Maroc, notamment à travers ses amendements profonds et fondamentaux relatifs au mode de scrutin, au seuil de représentation, au bulletin de vote unique, à l’abandon de l’usage des couleurs, à l’aggravation des peines de prison et à la liste nationale reservée aux femmes. Cet enthousiasme n’était pas tout à fait partagé par d’autres députés, dont Taher Chaker, intervenu au nom du groupe démocratique social. Pour M. Chaker, le projet ne réunit pas les conditions à même de garantir un large consensus national, car le gouvernement et sa majorité ont exclu l’opposition de sa préparation. Dans le même cadre, Mustapha Ramid, du groupe de la justice et du développement a déploré la lenteur du gouvernement dans la préparation d’un nouveau projet de loi sur les partis politiques, estimant que l’exécutif a conservé les mêmes listes électorales hormis une révision exceptionnelle limitée. Le même retard a été pointé par Mohamed Zidane, du groupe de l’OADP, qui concède tout de même que le ministère de l’intérieur a fait preuve de compréhension à l’égard de plusieurs propositions et introduit des amendements concernant l’adoption de la règle du plus grand reste au lieu de la plus forte moyenne, la fixation du seuil de 3 pc et l’annulation du vote obligatoire. Reste, selon le député, à généraliser la carte nationale, réduire le nombre de parlementaires et réviser le découpage électoral. Quoi qu’il en soit, la crédibilité des institutions demeure tributaire de la volonté politique de l’ensemble des partenaires, comme le soulignera Mustapha Kanaan, du groupe parlementaire du parti du congrès national ittihadi qui plaidera pour des garanties quant à la neutralité totale de l’administration et à un découpage honnête et objectif. Pour le reste, C’est aux partis qu’incombera la responsabilité de présenter des candidats honnêtes et compétents.

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