Société

Bassima Hakkaoui promet la loi sur l Instance de la parité pour cette année

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La ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social a présenté, mardi à Rabat, aux représentants de la société civile et à ceux des ONG internationales, les membres de la commission scientifique chargée «d’étudier les propositions relatives à l’Instance de la parité et contre la discrimination contre les femmes». Composée de 15 membres – 8 femmes et 7 hommes- choisis parmi des universitaires et des juristes de renom, cette commission est appelée à commencer son travail dans les jours qui suivent, a annoncé la ministre qui a déclaré ouverte la phase de la collecte des propositions et des avis du public. Bassima Hakkaoui qui a affirmé que la parité est une affaire nationale et qu’en tant que telle elle transcende les partis et exige la participation de tous, a engagé les associations de la société civile à faire proposition de leur  conception de l’Instance et de son action. «La femme est l’un des deux piliers du développement, a-t-elle plaidé, et il ne saurait y avoir de progrès politique, économique et social sans sa présence à tous les niveaux de la prise de décision». Manifestement acquis à la finalité de la constitution de l’Instance, approuvant même certains passages du discours prononcé par la ministre en présence du ministre d’Etat Abdallah Baha et du délégué interministériel aux droits de l’Homme Mahjoub El Haiba, des représentants d’associations de la société civile ont cependant critiqué la démarche qui les a exclus de la composition de la commission scientifique d’étude des propositions. «C’est toujours la même chose, l’invitation ne vient qu’une fois que le train est entré en gare». Conception que ne partage manifestement pas la ministre qui a déclaré que la mise sur pied de la commission scientifique n’est qu’une des phases du processus qui doit conduire à la parité. En fait, a-t-elle précisé, c’est la 2ème phase, la 1ère ayant porté sur la collecte des données et le façonnage des instruments d’intervention et la 3ème étant le projet de loi portant création de l’Instance. Bassima Hakkaoui a promis que cette loi interviendra avant la fin de l’année. Elle a également annoncé que la période de réception des avis et des propositions sur la structure de l’Instance et ses attributions sera close le 8 mars. «Tous ceux qui le souhaitent peuvent envoyer au ministère leurs propositions avant cette date, soit par poste, soit par courriel ou même en écrivant directement au ministère». Mais malgré cette apparente disponibilité, la ministre n’a pas totalement convaincu. Car si la composition majoritairement féminine de la commission scientifique est passée pour une forme de discrimination positive dans un domaine de surcroît totalement dédié à la femme, la méthode suivie a laissé les associatifs sur leur faim.

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