Société

Belahrach : savoir partager les connaissances

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ALM : Pouvez-vous nous donner une définition toute simple du Knowledge Management ?
Jamal Belahrach : Le problème c’est qu’il existe trente-six mille définitions du concept de Knowledge Management. Mais si vous voulez une définition toute simple, c’est la gestion des connaissances au sein de l’entreprise ou comment faire en sorte que les collaborateurs soient au courant des informations et des connaissances qui circulent au sein de leur entreprise. Il s’agit également de gérer la connaissance au sein de l’entreprise pour développer les compétences des collaborateurs et pour leur donner les outils nécessaires pour être les plus performants possibles. Tout cela sur la base de systèmes informatiques adéquats.

Quels sont les outils informatiques qui facilitent le Knowledge Management ?
L’outil qui est le plus souvent utilisé est l’Intranet. Après, ce sont des processus qui sont mis en place selon les besoins de chaque entreprise. Pour cela, il faut que chaque entreprise se pose la question sur ce qu’elle veut gérer pour qu’elle puisse développer les outils adéquats. Parfois, ça peut aller plus loin vers un procédé de e-learning par exemple pour les collaborateurs. Les entreprises ont intérêt à avoir de tels outils et de les développer. Ce qu’il faut en fait, c’est que n’importe quel opérateur puisse être au courant des informations qui concernent son entreprise.

Quelles sont les méthodes qu’il faut suivre pour mettre en place le concept de Kowledge Management dans l’entreprise ?
Il faut tout d’abord que l’entreprise désigne une équipe de projet qui a pour mission de mettre en place les outils nécessaires pour partager et déployer l’information et la connaissance. A partir de là, il faut trouver les personnes ressources capables de définir un cahier des charges. C’est en fait tout un processus de gestion qu’il ne faut pas prendre à la légère.

Quel est le plus qu’apporte le Knowledge Management à une entreprise ?
Le plus qu’apporte ce concept c’est qu’il permet d’être en veille d’informations et de connaissances. Il permet ainsi aux opérateurs d’être plus performants et plus efficaces. Mais appliquer le Knowledge Management suppose aussi qu’il faut avoir une culture de transparence et de vouloir partager cette connaissance avec l’ensemble des opérateurs. Tout le monde doit avoir sa propre contribution au sein de l’entreprise. Si on prend le cas de la culture de l’entreprise marocaine, on peut dire qu’on a des freins en avance à l’application d’un tel concept. Il s’agit d’une société assez individualiste où celui qui détient le maximum d’informations est en fait celui qui détient le pouvoir. Au Maroc, je suis convaincu que ce sont uniquement quelques multinationales qui font appel à la gestion des connaissances. Je ne pense pas que le Knowledge Management soit une priorité pour toutes les entreprises du pays.

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