«La démocratie et le développement ne peuvent être réalisés sans la femme», a estimé, vendredi le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, plaidant pour le renforcement de sa présence dans la vie politique. «Il ne peut y avoir de démocratie ou de développement sans la femme et la société ne peut atteindre les plus hauts degrés de progrès et d’invulnérabilité sans la promotion de la condition féminine dans tous les domaines», a souligné le président Ben Ali dans un discours au Palais présidentiel de Carthage, à l’ouverture du 13ème congrès de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT). Il a estimé par ailleurs qu’en Tunisie, «la protection des droits de la femme, l’élimination de toutes formes de discrimination à son encontre et la consécration de l’égalité avec l’homme dans les affaires de la famille et dans la société sont aujourd’hui une réalité évidente définie par les textes et garantie par la Constitution». La Tunisie est dotée depuis 1956 d’un Code du statut personnel (CSP), un arsenal juridique sans égal dans le monde arabo-musulman, qui abolissait déjà la polygamie et la répudiation. Ce code a été amendé plusieurs fois pour consolider les droits des femmes, notamment en matière de tutelle, de relation dans le couple et de garanties post-divorce. Selon le président tunisien, la femme tunisienne bénéficie «d’un riche dispositif de droits et d’acquis et d’un statut privilégié rarement égalé en Orient comme en Occident». Il a aussi affirmé que son programme pour le nouveau quinquennat tablait sur le renforcement de la présence de la femme dans les postes de décision pour atteindre au moins 35% d’ici la fin 2014, contre 30% actuellement.