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Benacer Boulaajoul: Le nombre de morts et de blessés graves sur nos routes se réduit

© D.R

Entretien avec Benacer Boulaajoul, secrétaire permanent du CNPAC

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Le nombre de tués sur nos routes est en diminution. C’est ce qu’a tenu à confirmer le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) lors de la conférence tenue vendredi à Rabat. Au cours de cette réunion, Benacer Boulaajoul, secrétaire permanent du CNPAC, a décliné les principaux axes de la stratégie quinquennale 2017-2021 élaborée dans le cadre de la prévention des accidents de la route. Pour en savoir plus, nous sommes allés à sa rencontre.

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ALM : Quel bilan faites-vous des

5 dernières années en matière d’accidents de la route et de prévention routière ?

Benacer Boulaajoul : On peut dire que c’est un bilan positif. Quand on compare l’ensemble des indicateurs on peut constater une baisse de 6,4 points en termes de gravité, c’est-à-dire que les accidents qui se sont produits dernièrement sont moins mortels et moins graves que les accidents qui ont été enregistrés cinq ans auparavant. Autre chose, même au niveau du nombre de tués on a enregistré une baisse très importante. A ce titre, il faut rappeler qu’en 2011 on avait enregistré 4.222 morts, aujourd’hui, le nombre est réduit à 3.400 morts. En termes de chiffres absolus et en nombre de pourcentage le bilan est donc positif. Dans le même sens, on a également enregistré une diminution en nombre de blessés graves, ce qui est encourageant. Au niveau de la réunion tenue ce vendredi nous avons présenté le plan stratégique d’urgence et le plan stratégique quinquennal 2017-2021.

Quels en sont les principaux axes? 

On a un certain nombre d’axes déclinés en objectifs. Il s’agit pour nous d’assurer l’accompagnement médiatique du plan stratégique national de la sécurité routière, à travers un certain nombre de leviers, à savoir les médias, les supports digitaux, les relations publiques et l’évènementiel, tout ce qui est lié aux relations avec le milieu professionnel, tout ce qui est implication et relations avec la société civile et aussi tout ce qui est relatif à l’éducation routière. A cet égard, nous estimons que le levier de l’éducation routière est le levier le plus important, c’est un axe sur lequel on doit travailler d’une manière plus scientifique en concertation avec les acteurs concernés et notamment le département de l’éducation nationale dans l’objectif d’avoir une génération bien imprégnée de l’éducation routière.

Justement de quelle manière comptez-vous intégrer l’éducation routière dans les programmes scolaires ?

Aujourd’hui il y a une étude qui est en cours de réalisation par la direction du transport et de la sécurité routière qui consiste à élaborer une feuille de route pour l’intégration de l’éducation routière dans l’environnement scolaire. Bien sûr cette intégration ne peut être assurée qu’a travers des matières supports ou à travers la désignation d’une matière spécifique consacrée à l’éducation routière. En attendant on travaille au niveau des activités parascolaires. Au niveau de ce type d’activités on organise des actions dans les écoles dans les milieux de l’enfance et de la jeunesse et à chaque fois que l’occasion se présente dans le milieu scolaire avec les corps enseignants.

Combien d’établissements sont concernés par ce programme ?

Toutes les écoles publiques et privées sont concernées. On est ouvert à toutes les initiatives parce que pour nous l’enfant est une cible qu’on doit sensibiliser. L’enfant doit être impliqué davantage dans le cadre de cette perspective de prévention des accidents de la circulation.

Pensez-vous que les mesures entreprises jusqu’à présent sont suffisantes à long terme pour réduire le nombre de tués sur nos routes ?

Aujourd’hui on s’est fixé des objectifs bien déterminés avec des actions concertées. Nos actions ne sont pas arbitraires. Concrètement nous avons l’intitulé de l’action, sa consistance, ses finalités, le motif de l’action, l’échéancier, les moyens de réalisation, les partenaires potentiels pour la réalisation de ces actions et également les indicateurs de suivi et de réalisation et la géolocalisation de ces projets. C’est une vision concertée qui répond à la déontologie requise en matière d’élaboration de stratégie et de plan d’action. Il n’y a donc aucune raison pour ne pas avoir les résultats escomptés et surtout qu’on aura un tableau de bord pour piloter la mise en œuvre de la stratégie 2017-2021 qui a déjà pris application.

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