Société

Boules antimite : Un véritable poison dans nos armoires

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Pour nous débarrasser des mites dans nos armoires, nous avons souvent recours aux boules antimite. L’usage de ces boules suscite des interrogations diverses en raison du danger que peuvent constituer ces produits pour la santé.  Utilisées comme insecticides pour protéger les vêtements des mites et comme désodorisants, ces produits contiennent du naphtalène ou du paradichlorobenzène,  des substances cancérigènes. Initialement à base de naphtalène, leur matière active a été remplacée dans certains pays par le paradichlorobenzène. Au Maroc, les deux types  sont  disponibles et accessibles dans certains centres commerciaux. Dans le dernier numéro de sa publication officielle «Toxicologie Maroc» du 4ème trimestre 2012, le Centre antipoison (CAPM) alerte les consommateurs sur le danger  de ces produits souvent banalisés. Il faut s’alarmer  en cas d’ingestion. Ressemblant à des bonbons, ces boules représentent un grand danger pour les enfants.  Chaque année, le Centre dénombre une moyenne de 5 cas d’intoxications par les boules antimite. Le CAPM note qu’il s’agit d’intoxications souvent accidentelles qui concernent essentiellement les enfants âgés entre 1 et 4 ans. Lors de l’ingestion, le naphtalène peut être responsable d’une hémolyse intravasculaire, d’anémie hémolytique, d’ictère et de méthémoglobinémie. Cette matière peut être un danger pour la peau. L’intoxication cutanée à de faibles quantités de naphtalène peut provoquer une irritation légère voire une dermatite. A fortes quantités, elle entraîne une toxicité systémique. Une exposition oculaire peut provoquer une irritation des yeux, des lésions de la cornée et peut engendrer une cataracte. En cas d’ingestion du paradichlorobenzène, celui-ci  peut être responsable de troubles digestifs (nausées, vomissement, diarrhées), de pneumopathie d’inhalation, troubles neurologiques (somnolence, convulsions et coma), troubles cardio-vasculaires et insuffisance hépatique. En raison du risque de développer un cancer, la Communauté européenne a décidé d’interdire leur utilisation. Le CAPM recommande de ne pas laisser ces produits à la portée des enfants. Si l’enfant ingère le produit, il faut le faire vomir, lui administrer du charbon et le transporter vers l’hôpital le plus proche. Il ne faut surtout pas lui donner à boire , ce  qui pourrait favoriser l’assimilation du poison. Vu les multiples dangers que présentent les boules antimites, le CAPM appelle les autorités à établir des restrictions sur la vente de ces produits en attendant d’interdire leur commercialisation.

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