Société

Brigands des petits chemins

© D.R

Depuis le mois d’août 2004, les responsables de la sûreté à Ben M’sick sont sur les dents. De nombreuses plaintes émanant de victimes d’agression ou de vol sous la menace d’armes blanches ont été enregistrées contre une bande criminelle composée de quatre individus. Le groupe de malfrats ne se manifestait qu’à partir du soir en choisissant comme lieu de ses opérations les parages de la faculté des sciences au niveau de Hay Moulay Rachid.
Certainement sous l’effet des psychotropes, les délinquants n’hésitaient pas à s’attaquer de front aux passants, sachant que cette zone constitue un passage obligé pour plusieurs personnes, notamment des femmes. Ils utilisaient des armes blanches (sabres, machettes et couteaux) pour menacer leurs victimes et les dépouiller de tous leurs biens (argent, téléphones portables, etc.). Les limiers de la PJ ne supportaient plus que les plaintes soient enregistrées contre « X » et ont décidé de mettre le paquet quitte à se relayer jour et nuit en redoublant les heures de patrouille similairement avec les recherches et les investigations. L’accentuation extrême a vite fait de donner des résultats.
Après avoir ramassé toutes les données et après leur analyse, les éléments de la Brigade urbaine de la police judiciaire (BUPJ) sont parvenus à identifier le dénommé A.T., un membre de ladite bande. Quelque temps après, il est alpagué et interrogé. Se rendant compte que sa carrière de grand brigand est finie, le mis en cause passe à table et dévoile aux enquêteurs qu’il a commis, avec la complicité effective de ses trois compagnons (en état de fuite), près de 16 agressions sous menace de l’arme blanche qu’il n’hésitait d’ailleurs pas à utiliser si la victime montrait la moindre résistance. Il a été présenté au procureur du Roi près la Cour d’appel, le 13 septembre 2004, tandis qu’un avis de recherche de ses complices est lancé à l’échelon national. Ce n’est pas pour autant fini pour les éléments de la PJ à Ben M’sick, car en parallèle, d’autres plaintes sont enregistrées contre une autre bande qui a les mêmes pratiques, mais au niveau de Qariat Al Jamaâ à proximité de Hay Jamila. Pas de répit pour les différents éléments de la BUPJ qui se sont déplacés sur les lieux indiqués par les victimes.
La planque des policiers sera vite couronnée par l’arrestation du dénommé A.R. en possession d’un long sabre qu’il utilisait dans ses agressions. Ramené aux locaux de la PJ, le jeune délinquant est soumis aux interrogatoires. Il dévoile aux enquêteurs qu’il opérait en compagnie de quatre autres complices (en état de fuite). Les cinq malfrats se plaçaient dans différents coins ne donnant nullement l’impression qu’ils constituaient un danger. De la sorte, les passants, et particulièrement les femmes, ne changent pas d’itinéraire lorsqu’ils distinguent la présence d’un seul individu. Ce n’est qu’au moment où l’agresseur aborde sa victime que les autres rappliquent pour impressionner cette dernière et terminer rapidement l’opération de dépouillement pour retourner à leurs planques où ils s’adonnent à longueur de journée aux boissons alcolisées et aux comprimés psychotropes.
La police a convoqué plusieurs plaignants qui ont immédiatement reconnu l’inculpé et ont même donné aux enquêteurs la description de ses complices. Le dénommé A.R. est présenté devant la Cour d’appel de Casablanca le 17 septembre 2004 au moment où un avis de recherche au niveau national est lancé pour retrouver ses complices. En attendant, les habitants des quartiers sus-cités peuvent respirer et sortir en toute quiétude. Mais le problème n’est pas définitivement réglé, car la densité démographique et la grande étendue du territoire sont disproportionnées par rapport aux moyens et au nombre d’effectifs dont dispose la police, à tel point que certains plaignants (quoiqu’ils aient été victimes d’agression) compatissent avec la police. «Allah yahssan Aouanhoum» (Que Dieu leur vienne en aide) a dit une femme victime des agresseurs. Il est certain qu’avec un peu plus de moyens, le travail des gens chargés de la sécurité publique serait davantage efficace.

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