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Cannabis : Alerte aux intoxications chez les enfants en bas âge

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Les parents consommateurs de cannabis n’ont pas conscience des risques et laissent souvent traîner  du cannabis sur la table basse.

Le Centre antipoison et de pharmacovigilance (CAPM) vient d’émettre  une alerte sur les intoxications accidentelles au cannabis chez les enfants en bas âge. Le Centre estime que ces intoxications restent sous- estimées au Maroc car elles posent souvent un problème de diagnostic.

De 2012 à 2014, le CAPM a reçu 18 déclarations d’exposition accidentelle au cannabis. 

Quant à la question de savoir comment les enfants sont intoxiqués, le Dr Narjis Badrane du CAPM explique : «La plupart des cas ont lieu à domicile. Ces intoxications arrivent dans deux cas précis : des parents consommateurs qui n’ont pas conscience des risques laissent traîner du cannabis sur la table basse. L’enfant en bas âge va alors l’ingérer. Dans l’autre cas, l’enfant est dans un espace clos et plusieurs personnes fument du cannabis, il va alors inhaler les vapeurs». Ces intoxications sont à l’origine de troubles  neuropsychiatriques (somnolence, troubles de comportement, mydriase, réflexes ostéo-tendineux vifs, hypotonie et nystagmus),  de troubles respiratoires  et de troubles cardio-vasculaires et d’une hypothermie.

Le CAPM attire l’attention des médecins sur l’intérêt  d’une analyse toxicologique rapide des urines pour la confirmation du diagnostic d’exposition au cannabis  devant les troubles de conscience chez un enfant sans antécédents neurologiques.

Le Centre recommande aux parents de laisser obligatoirement toute source de cannabis (oral ou fumé) hors de portée des enfants. En cas d’exposition  aiguë au cannabis, les parents doivent amener dans les plus brefs délais  l’enfant à la structure sanitaire la plus proche.

cannabis-drogue

Le henné noir, un produit à bannir

La seconde alerte du CAPM porte sur l’utilisation du  henné noir qui constitue un véritable danger pour la santé. L’application sur la peau  peut donner lieu à une réaction allergique parfois grave. En effet, l’allergie peut marquer définitivement la peau de cicatrices ou de troubles de la pigmentation. Ce produit a été incriminé dans la survenue d’une allergie cutanée grave chez une adolescente de 14 ans qui l’a mélangé à du henné naturel pour avoir un tatouage des mains noir durant plus longtemps. L’analyse du produit au laboratoire a révélé la présence de  paraphénylène-diamine (PPD). Cette substance très allergisante  est  interdite dans les produits cosmétiques destinés à être appliqués sur la peau. Et pourtant de nombreux produits capillaires de contrebande continuent d’être vendus mettant en péril la santé des citoyens.

Quant aux cas de réactions allergiques au henné, les chiffres sont dérisoires. «Il y a une sous-notification. Depuis 2008 à nos jours, nous n’avons reçu qu’une vingtaine de cas. Mais ils étaient tous graves», signale Dr Houda Sefiani, médecin-toxicologue au CAPM.  Celle-ci fait remarquer que la paraphénylène-diamine est vendue librement chez les herboristes traditionnels pour les teintures de cheveux.

Il faut rappeler qu’en 2013, le CAPM avait déjà mis en garde les citoyens  au sujet des tatouages au henné noir. Le CAPM attire l’attention des consommateurs afin  d’éviter l’application cutanée des produits de contre bande de composition inconnue, notamment les produits capillaires. Devant toute réaction cutanée suite à l’utilisation de ce produit, il est fortement conseillé d’aller voir un médecin.

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