Située près de la Municipalité de la ville de Beni Mellal, l’école relevant de l’Organisation Alaouite pour la protection des non-voyants a été inaugurée en 1964. Ce n’est qu’en 1981 que le premier groupe de cinq lauréats de cette école a obtenu son Baccalauréat en Lettres modernes. Les cours dispensés dans cette école sont conformes aux programmes du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la Recherche scientifique. Du point de vue administratif, c’est le directeur qui gère cet établissement scolaire. Il est assisté par quatre secrétaires détachés de la municipalité. Dans cette école, le taux de réussite au Bac a toujours atteint les 100%. En 2009, deux élèves ont décroché une moyenne de 15,60 chacun et deux autres ont eu 12,50.Concernant les autres niveaux, le taux général de réussite est de 95%, au primaire, au collégial et au qualifiant. «Le nombre d’élèves au primaire, au cycle collégial et au secondaire est respectivement de 30, 14 et 18. Le nombre d’enseignants et d’administratifs est de 32. Les élèves qui poursuivent leurs études dans cette école sont originaires des provinces de Beni Mellal et de Khouribga. Et comme dans l’enseignement public, les professeurs sont continuellement contrôlés par des inspecteurs pédagogiques», a déclaré Abderrahman El Hilali, directeur de l’école. Et sur les 62 élèves de cet établissement, 58 sont internes. Quant au nombre de professeurs qui y enseignent, il est de 20. Ce sont des enseignants relevant du ministère de l’Education nationale. Les méthodes d’enseignement se basent, entre autres, sur le braille et les enregistrements sur CD. Et dans le but d’assurer une intégration adéquate des jeunes non-voyants dans la société, «nous envisageons de construire une salle de sports pour tous les élèves. D’autant plus que nous n’avons pas de problèmes matériels», a souligné M. El Hilali. Selon des informations recueillies auprès du directeur de l’école, les études, dans cet établissement scolaire, se déroulent dans les meilleures conditions. Mais, «le manuel scolaire n’est pas largement disponible sur le marché. Ceci étant, je lance un appel au ministère de l’Éducation nationale pour œuvrer davantage à ce propos. Nous voudrions bien que le ministère incite nos élèves et les encourage à travers l’organisation d’activités culturelles, de rencontres, etc. Il faut que l’encadrement pédagogique soit diversifié et bien ciblé. Notre objectif est d’intégrer ces jeunes dans la société. Ce sont des apprenants qui arrivent à défier leur handicap», a ajouté M. El Hilali. Il est à noter que les aides matérielles de cette école sont, entre autres, dispensées par l’Organisation Alaouite et des collectivités locales.