Société

Casablanca : Des cas de méningite

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Alors que le ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, continue de clamer haut et fort, à propos des cas de méningite qui sont apparus, il y a quelques mois à Chefchaouen et régions que «ce sont des cas isolés et épars», de nouveaux cas viennent d’apparaître à Casablanca. En effet, à l’Hôpital Ibn Rochd à Casablanca, cinq nouveaux cas ont séjourné dans le pavillon des maladies infectieuses à cause de la méningite. Trois malades sont sortis alors que deux autres sont toujours alités. Les cinq cas sont des détenus de la prison locale d’Aïn-Sebaa Oukacha. «Avant la détection de la méningite chez les cinq détenus que nous avons envoyés pour hospitalisation au Centre Hospitalier Ibn Rochd, un premier cas dans le centre pénitencier des femmes a été repéré. La dame en question est décédée, il y a une quinzaine de jours», annonce Mohamed Azria, Directeur de la prison. Ce dernier continue que ce ne sont pas des cas de méningocoque graves et que la situation a été prise en charge puisque l’ensemble des détenus ont été vaccinés. Ceci conforte évidemment les déclarations du ministre de la Santé puisqu’il sous-entend la non-gravité et la maîtrise de la situation.  
Pour faire la part des choses entre ce qui est grave et ce qu’il ne l’est pas, il est intéressant de connaître mieux cette malade mystérieuse qui fait peur. Dans le dico médical, la méningite est définie comme étant une inflammation des méninges. Les méninges, pour rappel, sont les trois membranes qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière. Leurs causes les plus fréquentes sont les infections provoquées par des virus et des bactéries. Si le processus inflammatoire touche le cerveau ou atteint la moelle épinière, on parle de « méningite cérébrale ou spinale ». Il faut aussi savoir qu’il y a deux grandes catégories de méningites : les méningites virales et celles bactériennes. Si les premières ne présentent aucun danger et peuvent disparaître spontanément au bout de 3 à 8 jours, les secondes sont d’une grande gravité. Les méningites bactériennes peuvent être dues à différents germes dont principalement les pneumocoques et les méningocoques.
Au Maroc, la plus grande épidémie de méningococcie pendant laquelle 1.915 cas avaient été déclarés, remonte à 1989. Depuis, le nombre de cas annuels est tombé à 400 environ. Selon le ministre de la Santé, la stratégie de son département vise à contenir la méningite dans une proportion de 1,5% sur 100 mille habitants et à réduire les cas mortels à moins de 10 % des personnes touchées, en plus du dépistage précoce et des mesures préventives contre l’apparition de situations épidémiques. Selon la même source, durant les cinq dernières années, 364 cas ont été enregistrés, dont 264 cas cliniques et une centaine de cas confirmés, les cas mortels ayant concerné entre 40 et 50 personnes par an. Récemment, à l’occasion de l’apparition des 62 cas dans la province de Chefchaouen et la mort de cinq parmi eux, Mohamed Cheikh Biadillah a déclaré à différentes reprises que « la situation épidémiologique dans cette province est sous contrôle, précisant que quelque 10 mille personnes ont été vaccinées ». Concernant les cas apparus récemment à Casablanca, le directeur de la prison locale d’Aïn-Sebaâ Oukacha déclare que : « la situation à la prison est cernée d’autant plus que les cas déclarés ne sont pas contagieux ». Affaire à suivre.

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