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Casablanca : Le marché sénégalais, une adresse incontournable pour les Subsahariens

Il est 16 heures lorsque nous décidons de nous rendre au marché sénégalais de Casablanca. Ce dernier est situé à quelques mètres de Bab Marrakech.

Cette appellation de marché sénégalais vient de la forte présence de la communauté subsaharienne, en l’occurrence sénégalaise, qui y pratique ses activités commerciales. L’atmosphère est pleine de vie aussi bien aux alentours qu’à l’intérieur du marché.
A peine franchit-on le seuil de l’entrée principale qu’un accueil chaleureux nous est réservé. Trois ressortissants subsahariens de nationalités différentes s’approchent le sourire aux lèvres. Chacun vante sa marchandise. La langue française qui facilite les échanges sert également d’intermédiaire entre consommateurs et commerçants au-delà du dialecte national.
Le marché sénégalais a tout pour plaire, il y a des salons de coiffure, des boutiques de cosmétiques, des restaurants traditionnels, des points de vente d’appareils portables et d’ordinateurs. Une boutique nous interpelle. Elle appartient à une ressortissante subsaharienne qui y vend de la nourriture ivoirienne (Atchiéké poulet, placadi, poisson). Elle est au Maroc depuis à peine quatre mois. Pour cette dernière, les choses se passent bien. Elle s’en sort aisément. «Bien que la barrière de la langue joue parfois des tours à ceux qui ont du mal à parler français, la communication avec les autres se passe bien. On arrive tout de même à communiquer!», nous rassure-t-elle, par rapport à la vie communautaire.
Nous continuons ensuite notre visite après ce bref échange pour en savoir davantage sur l’ambiance de ce marché. Nous nous arrêtons à un magasin de vente d’appareils appartenant à des ressortissants sénégalais. Le commerçant est âgé de moins de 30 ans. «Nous sommes venus au Maroc il y a 4 ans. C’est un bon pays pour faire des affaires», affirme-t-il tout en se disant fier des liens historiques et religieux qui lient son pays avec le Maroc. Puis, il conclut joyeusement: «Nous sommes chez nous! Nous remercions le Roi Mohammed VI pour son hospitalité». En face, un ressortissant nigérian paraît être très occupé par sa clientèle. Sa boutique connaît une forte affluence. Nous l’avons approché pour savoir si les affaires prospèrent. Pour cet homme, le choix du Maroc n’est pas anodin. C’est la providence divine qui l’a conduit vers cette terre. «C’est le destin qui m’a amené ici, après de longues années dans mon pays le Nigeria», affirme-t-il précisant qu’au début ça n’a pas été facile pour lui et que seuls le respect des normes et la détermination lui ont permis d’y arriver. Il a ainsi pu commencer son activité en ouvrant une petite boutique de coiffure masculine. «Les gens étaient encore sceptiques au début de notre activité, mais avec le temps ils ont commencé à se manifester», dit-il.
Ce Nigérian détient plusieurs commerces aujourd’hui. Il vend de nombreuses marchandises subsahariennes telles que du poulet fumé, des aubergines, du riz, du poisson fumé, des vêtements africains, du wax (pagne africain), de la banane du Congo et du Cameroun et bien d’autres produits vivriers. Il est en règle et mène sa vie commerciale aisément au Maroc sans être inquiété.
En parallèle, l’homme assure que ceux qui disent qu’il n’y a pas de travail au Maroc sont des personnes paresseuses qui succombent aux pensées défaitistes. Pour lui, peu importe l’endroit, rien n’est impossible à celui qui croit. Il suffit de savoir ce que l’on veut, être en règle et faire preuve de dynamisme. Ces trois facteurs sont, selon lui, la clé du succès.
Romuald Djabioh
Stagiaire

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