Société

Clandestins : Mohamed Karia respire

Fin de calvaire pour le porte-container le Kenza et son équipage. Les trois clandestins algériens, qui ont réussi à  se faufiler à bord, ont été finalement débarqués dans l’après-midi du jeudi 2 février par la police marocaine après l’accostage du navire au port de Casablanca. Identifié par les autorités de son pays, un des passagers, M. Kherbane, a été refoulé par voie aérienne vers son pays, tandis que les deux autres font l’objet d’une procedure de vérification. Les dirigeants de la compagnie maritime, IMTC, Mohamed Karia e tête, qui ont vécu une véritable épreuve, ont du coup poussé un grand ouf de soulagement. Tous comptes faits, le commandement du bateau a bien géré cette crise exceptionnelle très compliquée qui aurait pu tourner au drame. L’affaire a commencé en novembre dernier, soit plus de deux mois, lorsque le commandant du bateau Mustapha Jaboua découvre la présence d’un groupe de 8 passagers indésirables qui a embarqué à Tanger. Les candidats au départ croyaient que le navire allait se diriger vers Algésiras, destination qu’ils veulent rallier. Erreur. Le Kenza fait le parcours Casablanca-Agadir où il charge des containers d’agrumes avant de mettre le cap sur Rotterdam aux Pays-Bas après que deux clandestins marocains aient réussi à quitter le navire.
Seuls trois candidats qui se disent Algériens restent à bord après que les autorités hollandaises et allemandes eurent décidé de garder les autres. Dès lors, c’est le début d’une longue mésaventure, aucun pays y compris le Maroc ne voulant assumer la responsabilité de les débarquer.
Le bateau fera plusieurs allers-retours entre Casablanca et Rotterdam avec à son bord les trois passagers qui, semble-t-il, sont en délicatesse avec la justice de leur pays.
Refusant d’être remis aux autorités algériennes et se sachant pris au piège, ils ont développé un comportement hostile, voire violent envers le personnel marin. L’un d’eux a même tenté de se suicider en se coupant les veines (ALM  n° 1084). N’était l’intervention rapide de l’équipage, le pire se serait produit. C’est dire le danger qu’ils faisaient courir au navire et à ses marins. Il fallait désamorcer la situation. L’affaire se compliquait de jour en jour d’autant plus que les services consulaires algériens à Casablanca, saisis de l’affaire, ont tardé à réagir pour délivrer un sauf-conduit à leurs ressortissants. Nombre de ports marocains affrontent le problème des clandestins qui arrivent souvent à déjouer la vigilance des responsables portuaires et à embarquer dans les navires.
Ce qui occasionne des amendes lourdes pour les compagnies maritimes et contribue de ce fait à décrédibiliser le pavillon marocain.

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