Près de 80% des déchets liés aux soins de santé sont des déchets classiques, non dangereux contribuant à la détérioration de l’écosystème mondial, alors que les 20% restants peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs.
A l’occasion du premier anniversaire du Centre d’animation du tissu associatif de la Fondation Mohammed V (FM V) pour la solidarité, le Collectif médical humanitaire et environnemental de la région de Casablanca-Settat et le pôle médical et humanitaire ont organisé, mercredi 29 juin, une conférence de presse au centre Al Hank à propos de la santé et de l’environnement.
Lors de cette conférence, et à l’approche de la COP22, plusieurs sujets ont été abordés, principalement ceux de l’environnement et l’impact du changement climatique sur la santé humaine. C’est pour cela que le Collectif médical, humanitaire et environnemental, en association avec le pôle médico-humanitaire, organisera à partir de septembre 2016 une formation appropriée au renforcement des capacités et de l’expertise de la société civile au profit des associations dans le domaine de la santé et l’environnement. Une question urgente étant donné que le réchauffement climatique peut avoir des effets sur la santé comme l’augmentation de la fréquence de l’asthme, les décès cardio-vasculaires, le cancer (en particulier le mélanome), la malnutrition et la famine due à la sécheresse prolongée. Les effets les plus connus concernent la pollution de l’air ambiant, la mauvaise qualité de l’eau et l’hygiène publique insuffisante.
Le collectif propose aussi, en première au Maroc, une charte de responsabilité environnementale du corps médical et du personnel de la santé qui permettra aux professionnels du corps médical d’aider à ralentir le changement climatique et aider à protéger les patients et la population contre les effets de ce changement. Mais ce n’est pas tout, le collectif médical s’engage aussi à donner une attention particulière à la gestion des produits chimiques et pharmaceutiques.
Par ailleurs les soins de santé génèrent des millions de tonnes de déchets chaque année. Près de 80% des déchets liés aux soins de santé sont des déchets classiques, non dangereux contribuant à la détérioration de l’écosystème mondial, alors que les 20 % restants peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs. Il est estimé que 16 milliards d’injections sont effectuées dans le monde mais toutes les aiguilles et les seringues usagées ne sont pas correctement éliminées. Ces déchets liés aux soins de santé peuvent contenir des micro-organismes susceptibles d’infecter les patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public. Il y a de nombreuses façons de rendre les hôpitaux et les cliniques respectueux de l’environnement à travers une gestion plus sage des déchets. Les hôpitaux et les cliniques peuvent aussi être conçus et construits pour utiliser efficacement l’énergie propre et optimiser le recyclage et ainsi réduire l’empreinte carbone.