Si l’on se réfère aux recommandations des instances sanitaires internationales (European Medicines Agency (PRAC), la Haute autorité de santé (HAS), l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé) , on ne peut nier les dangers que peut présenter ce genre de pilules. La problématique de la contraception orale a d’ailleurs figuré au centre des débats du 33e congrès de la Société marocaine de fertilité et de contraception qui s’est tenu du 27 au 29 novembre 2015 à Casablanca.
Au même titre que les instances sanitaires, la Société marocaine de fertilité et de contraception recommande la prescription des pilules de 2e génération faiblement dosées en estrogènes. À ce sujet, le Dr David Serfaty, président de la Société francophone de contraception, a indiqué : «Les résultats des différentes études récentes menées sur la réévaluation de la balance bénéfice/risque de cette catégorie de médicaments démontrent que les femmes utilisant des contraceptifs oraux de 3e et 4e générations s’exposent à un risque de complications thrombo-veineuses plus élevé que celles qui utilisent les pilules de 2e génération associées avec un faible dosage en estrogènes (20 mcg)».
Les médecins prescripteurs doivent rechercher les facteurs de risque de thrombose lors d’une première prescription de pilule en interrogeant la patiente sur ses antécédents personnels et familiaux, en surveillant sa tension, en effectuant un bilan lipidique et une glycémie.
Il est important de prévenir les patientes des risques de thrombose et de leur en expliquer les manifestations ainsi que les complications possibles.