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De l’excellence équitable pour un bon système éducatif

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Résultats de la 13ème session ordinaire du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique

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Les inégalités sociales ont un coût social voire économique et se répercutent sur le classement du Maroc en indicateurs de développement humain. Pour réduire ces disparités, il faut rendre l’éducation obligatoire de l’âge de 4 ans à 15 ans et améliorer le soutien social, adopter une stratégie «différenciée».

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Y a-t-il une équité en excellence ? Ce questionnement, entre autres, est posé, lundi à Rabat, par Rahma Bourqia, directrice de l’Instance nationale d’évaluation de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique auprès du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, lors de la présentation du rapport consacré à la  contribution du Conseil à la réflexion sur le modèle de développement de notre pays. Un rapport examiné lors de la 13ème  session ordinaire du Conseil tenue récemment et suivie le même jour de la présentation des résultats des travaux de son assemblée générale.

L’excellence est la base du système éducatif

Pour répondre à cette question, Mme Bourqia, qui précise que ce rapport est analytique et non technique, indique que «l’excellence est la base de tout système éducatif». Ce rapport étant destiné à examiner les disparités aux niveaux social et scolaire ainsi que leur impact sur le modèle de développement. Elle estime,  à ce propos, qu’il n’existe pas d’équité sociale entre les élèves. A ses yeux, «les inégalités sont injustes puisqu’elles créent un impact sur l’excellence». Elle évoque par l’occasion le rapport du PNUD 2016 qui révèle les pertes au niveau du développement au Maroc vu ces disparités. Ces déficits sont estimés à 45,8% pour l’éducation dépassant de loin la santé à raison de 16%. De tels constats incitent Mme Bourqia à s’interroger autour de la contribution du système éducatif à réduire ces disparités.

Dissocier les inégalités sociales de celles scolaires

Selon la directrice, ces disparités sont censées être «reconnues afin de produire un nouveau modèle de développement». L’objectif étant de réaliser l’équité sociale en question. Pour ce faire, il faut également dissocier les inégalités sociales de celles scolaires comme elle le précise.

De plus, le nouveau modèle éducatif est censé se baser sur l’équité scolaire. Selon ses dires, ces inégalités sociales ont un coût social voire économique et se répercutent sur le classement du Maroc en indicateurs de développement humain. Pour réduire ces disparités, il faut rendre l’éducation obligatoire de l’âge de 4 ans à 15 ans et améliorer le soutien social, adopter une stratégie «différenciée». Le tout en garantissant un socle commun des connaissances et en ancrant l’équité linguistique, voire culturelle ainsi que celle numérique. Par l’occasion, elle cite une étude récente autour du numérique et dont il ressort que 65% des enfants exerceront des métiers inexistants actuellement. Aussi, l’éducation et la formation sont censées être, selon ses dires, destinées à consolider les « capabilités ». De surcroît, il faut élargir la catégorie des apprenants afin que la classe moyenne prenne la même dimension. 

Des projets du conseil

Cela étant, le conseil a programmé d’autres projets de rapports consacrés aux enfants en situation de handicap, à la gouvernance du système éducatif, la réforme de l’enseignement supérieur et de celui privé. Il a également validé le budget 2018 en accordant la priorité à l’investissement en recherche et évaluation.

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