Société

Déléguée du MEN : Aïcha la battante

Dans notre culture il a toujours été dit que la femme est la première école. Le prince des poètes, Ahmed Chawki l’a si bien exprimé quand il avait loué la femme, ce terreau qui, à lui seul garantit la sainteté de la plante.
Mme Aicha Abou Firas fait partie du cercle féminin très réduit qui contribuera à l’édification du concept moderne de l’éducation nationale depuis la fin des années soixante. Enseignante depuis un très jeune âge au célèbre lycée Al Khansa de 1971 à 1975, elle entamera ainsi un long parcours dans ce secteur fondamentalement lié au développement de toutes les nations. Mme Abou Firas se consacre à fond dans son métier.
La jeune enseignante casablancaise sera vite remarquée par ses supérieurs au point où elle se retrouvera au poste de censeur au lycée Fatima Azzahra en 1975 . Une responsabilité qu’elle assumera parfaitement jusqu’en 1984, malgré les grands changements qu’avait connu le système d’Education nationale lors de cette période (changement des périodes des deux sessions du baccalauréat, arabisation des programmes…). Ceci étant, la vie professionnelle de Mme Abou Firas, si active qu’elle fut, ne l’a jamais empêchée de mener une vie normale. En bonne épouse, elle s’occupait en même temps de sa famille et de l’éducation de ses propres enfants. «Mon travail a toujours beaucoup compté dans ma vie, mais jamais au détriment de ma vie personnelle. Cela a demandé trop de sacrifices que j’ai réussi à surpasser avec autant de patience et de bonne volonté. Vous imaginez bien ce que cela entraîne comme problèmes dans notre société et nos moeurs, et particulièrement aux années 70».
En 1984, elle a rendez-vous avec un autre couronnement. En devenant directrice au collège Salah-eddine Al Ayyoubi, une nouvelle étape allait commencer dans sa vie professionnelle.
Le concept de responsabilité prend plus d’envergure et la nouvelle directrice se voit solliciter pour des concertations, des réunions au niveau régional et national. En faisant preuve d’une grande capacité de gestion et de communication, elle sera récompensée à juste titre. Mme Abou Firas est nommée à la tête de la délégation du ministère de l’Education nationale de Sidi Bernoussi-Zenatas en 1996. C’est la première fois dans l’histoire du Maroc que ce poste est occupé par une femme. L’expérience de Mme la Déléguée est tellement réussie que les femmes déléguées sont aujourd’hui au nombre de six.
Depuis le 28 juin 2000, Aïcha Abou Firas est à la tête de la délégation Ben M’sik-Médiouna où elle a instauré avec l’aide de son équipe de nouveaux concepts de travail et de communication et où l’information est facilement accessible autant pour les élèves que pour leurs parents. Actuellement, la délégation Ben M’sik Médi-ouna à l’instar de toutes les délégations du Royaume mène une campagne dans le cadre de la généralisation de la scolarisation et conformément à la circulaire du ministère de l’Education nationale n° 168, datée du 25 décembre 2001.
L’objectif consiste à donner une nouvelle forme au programme de l’éducation informelle en instaurant un cycle de rattrapage qui vise particulièrement les enfants âgés entre 9 et 11 ans pour les intégrer par la suite au cycle normal de l’enseignement officiel. Seulement cette campagne souffre de médiatisation car les Académies ne disposent pas d’assez de moyens pour faire circuler l’information. Les délégations ne peuvent compter que sur l’aide de quelques associations locales et leurs effectifs.

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