Société

Départ de près de 8.000 d’entre eux à la retraite: Recherche enseignants désespérément

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Au Maroc, 7.741 enseignants partiront à la retraite à la fin de l’année scolaire. Ces personnes ayant atteint l’âge légal de la retraite sont tenues de rester à leurs postes encore  durant quelques mois avant de partir comme le prévoit  le décret de loi publié le  2 septembre 2014 au Bulletin officiel.  Rappelons que ce texte   précise  que l’âge de départ à la retraite est de 65 ans et autorise le retardement de l’âge de départ à la retraite des enseignants à la fin de l’année scolaire ou de l’année universitaire pour remédier au manque d’effectif qui frappe actuellement ce secteur d’activité.

Intervenant mercredi lors d’une réunion de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, consacrée à la rentrée scolaire, le ministre de l’éducation nationale, Rachid Belmokhtar, s’est félicité de cette mesure en soulignant que «le maintien des enseignants dans leurs postes est un devoir national». Le ministre estime  que le départ de ces enseignants au milieu de l’année scolaire est «anti pédagogique» et risque de porter un sérieux coup au système scolaire. Un avis loin d’être partagé par les syndicats  qui rejettent en bloc ce décret de loi. A ce sujet, il faut relever que la CDT, la FDT et l’UMT avait eu appelé à l’annulation urgente de ce décret de loi.

Il faut dire que le secteur fait face à un manque crucial  d’effectifs. Il manquerait actuellement plus de 24.000 fonctionnaires : 16.000 au niveau du primaire et 8.000 au niveau des collèges et des lycées. Au sein des universités, la situation est catastrophique. On ne compte que  15.000 enseignants pour encadrer plus de 615.000 étudiants en 2013-2014, soit un ratio de 2,5 enseignants pour 100 étudiants.   

Lors de son intervention, le ministre a  fait savoir que des mesures ont été prises pour renforcer la compétence des élèves en lecture. Il y a encore une dizaine de jours, le ministre qui était l’invité du forum de la MAP avait reconnu  que le système éducatif primaire est défaillant. Au cours des trois premières années du primaire, les élèves ont du mal à lire et à écrire. D’ailleurs, une étude menée au niveau de Rabat avait révélé  que trois élèves sur 25 en troisième année du primaire ne savent ni lire ni écrire. Un constat que l’on retrouve dans un rapport de l’Unesco qui avait été publié le 30 janvier dernier. 

Le document avait indiqué  que seuls 30% des élèves au Maroc ayant atteint la quatrième année du primaire ont acquis la norme minimale d’apprentissage en lecture. Il faut reconnaître que le retard scolaire est à l’origine de l’abandon et de la déperdition scolaires. Les statistiques officielles montrent que le taux d’abandon et de déperdition scolaire enregistrés sont respectivement de 3,2% au primaire et 10,4% au collège.

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