Société

Des Africains dans le campus

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Ce sont 7.531 étudiants étrangers qui poursuivent actuellement leurs études supérieures au Maroc. Pour cette année universitaire, 46 % d’entre eux sont inscrits dans les facultés et autres universités de sciences juridiques, économiques ou littéraires dans différentes villes du Royaume. La ventilation par type de formation révèle que les filières scientifiques arrivent en seconde place avec 25 %, suivies par les instituts et grandes écoles avec 15 %. Pour leurs parts, les études médicales occupent la quatrième position avec 8 %. Et la formation professionnelle arrive en queue du peloton avec 6%, selon les statistiques de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI). 
De ce total, 28 % sont des étudiantes qui ont opté pour le Maroc pour poursuivre leurs études après le baccalauréat. Au fil des ans, le nombre de ces étudiants n’a cessé de croître. La majorité provient des pays subsahariens, selon la Confédération des étudiants et stagiaires africains au Maroc (CESAM), créée au mois de février 1981.
«À ce nombre, il faut ajouter 3.000 étudiants dans le privé. Ce qui constitue donc une population de 10.000 étudiants africains au Maroc, en terre africaine. Ce nombre constitue un potentiel énorme pour les pays d’origine, mais également une «manne» humaine pour le pays d’accueil. Dans ce sens, ces étudiants pourraient constituer dans leurs pays respectifs une élite marocophile pour défendre les intérêts du Royaume. Ils pourraient également être de bons interlocuteurs pour les investisseurs marocains et pour les politiques dans le cadre de la politique étrangère marocaine», souligne Bassirou Ba, Secrétaire général de la CESAM.
En plus de la proximité géographique, le Maroc attire ces étudiants grâce à son programme de coopération avec plusieurs pays africains. Un programme axé sur le développement des relations Sud-Sud.
C’est dans ce sens que la CESAM vient d’organiser sa traditionnelle semaine culturelle et sportive de l’étudiant africain au Maroc sur le thème : «Les étudiants et stagiaires africains au Maroc : vecteur d’intégration et de développement de l’Afrique».
Selon le secrétaire général de la CESAM : «l’octroi des bourses aux étudiants originaires d’une quarantaine de pays africains est devenu une composante essentielle de la politique extérieure du Maroc. En fait, le Royaume s’est rendu compte du rôle efficace qu’il peut jouer dans la formation des cadres du continent vu le nombre d’universités et des grandes écoles dont il dispose». La majorité des bourses octroyées provient de l’AMCI, relevant du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
«Alors que l’université africaine en général est confrontée à une pléthore de bacheliers -avec des infrastructures modestes- et à des grèves incessantes qui la paralysent, sans oublier le fait que l’espace Schengen est devenu difficile d’accès pour les étudiants africains. Tout cela confère au Maroc ce grand et noble rôle qui est celui de former l’élite africaine de demain», précise ce jeune étudiant à l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC), à Rabat.
Au-delà donc du simple cursus universitaire, ces étudiants, et futurs décideurs, envisagent d’entretenir des relations avec le Maroc. Un exemple de coopération afro-africaine sur terre africaine.  

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