Société

Des lupanars couverts par un faux-journaliste

Que reste-t-il de ces maisons closes,blanchies au sens propre comme au figuré par l’usage de drogue dure et de faux documents administratifs ?Si la situation demeure sans précision à l’instant, la saisie effectuée par les membres de la P.J de Rabat montre que l’activité clandestine cette toile d’arnaque est visiblement florissante: une BMW flambant neuf et deux Mercedes dernier cri. Le démantèlement partiel du réseau incriminé a été rendu possible à la faveur d’une information fiable. Dans cette affaire de prostitution organisée doublée de trafic de cocaïne et autres substances psychotropes, seulement 3 personnes sont épinglées pour le moment en flagrant délit. Noureddine. S, un pseudo-journaliste, et deux comparses, Youssef. L et Dalila. L. Le premier, excellent en matière de simulation, est âgé de 34 ans, célibataire et sans profession reconnue. Les seconds :Youssef,issu de Meknès et Dalila,native de Casablanca, tous deux âgés de 22 ans. Pour l’heure, on ignore la nature exacte de leur implication dans cette opération tentaculaire. Concernant Noureddine, sa mission de couverture journalistique qu’il s’est taillé frauduleusement est à la hauteur d’un rôle actif au sein d’une association de négoce de la chair humaine. A combien de reprises aura-t-il déjoué les plans de surveillance et dupé la confiance de ceux qui sont supposés lui barrer la route ?Une chose est sûre. Son manège longtemps orchestré est tombé à plat en ce mois de septembre. Les fouilles entreprises lors de son arrestation avec ses acolytes, à bord de leurs véhicules sont pour le moins édifiantes. Elles révèlent non sans surprise l’existence de plusieurs cartes contrefaites, de faux documents administratifs et une série de macarons, dont un, collé ostensiblement sur une des vitres du véhicule appartenant au journaliste parodier. Certainement pour jeter de la poudre aux yeux. A propos de poudre, une certaine quantité de cocaïne pure jointe à des produits psychotropes n’ont pas échappé à la mainmise de la police judiciaire, laquelle ne tardera pas à connaître la provenance et le cheminement de la marchandise prohibée. La région du nord est derechef pointée du doigt. Tout compte fait, l’on s’approvisionne comme on peut dans cette localité et l’on vulgarise à sa guise dans le tout-Rabat. Apparemment, l’affaire se corse davantage, les risques d’encourir de lourdes peines également. Personne n’est sans savoir que dans ce genre de trafic, de gros bonnets en sus de notabilités s’y trouvent souvent mêlés à différents degrés. Toutefois, il serait vain de se faire des idées sur la véracité ou la reconnaissance de leur implication, pour la simple raison qu’ils parviennent aisément à tirer leurs épingles du jeu. D’où la nécessité d’un système judiciaire en complète rupture avec les agissements du passé favorisant la politique de deux poids deux mesures. Dans le cas présenté, les parrains, les proxénètes et tous ceux qui filent et tranchent le fil des vies humaines sont toujours en cavale. Les filles de joie, comme on aime à les appeler, sont de même quelque part dans la nature. Tout ce beau monde est placé dans le collimateur des enquêtes judiciaires. En ce moment, le dossier est en cours d’étude chez le juge d’instruction qui a pour tâche de procéder à de nouvelles investigations. Celles-ci se déroulent en principe à la lumière de nouveaux éléments, acquis par suite de son interrogatoire auprès des 3 suspects, appréhendés en possession de pièces à conviction. Ces derniers ont été déférés devant la Cour d’appel de Rabat, à la fin du mois écoulé, et ce pour trafic de drogue, appartenance à un réseau de prostitution et de proxénétisme, faux et usage de faux documents administratifs. Un plat d’accusations bien garni. L’arrestation des prévenus et surtout du faux-journaliste devrait sonner le glas d’une activité illicite hautement lucrative ;devenue de nos jours la cible des adeptes à l’école du gain facile. Pêcher dans les eaux troubles est, à n’en point douter, le sport favori de ses gens de sac et de corde. Néanmoins, tant va la cruche à l’eau…

Articles similaires

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: Enseignement supérieur

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

SociétéUne

Alerte météo : Fortes averses parfois orageuses et fortes rafales de vent samedi

De fortes averses parfois orageuses et de fortes rafales de vent avec...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux