Société

Des Maires jeunes, ouverts et populaires

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ALM : Le processus électoral est entré depuis jeudi dans la phase décisive de la campagne. Comment se présente la situation ?
Ahmed Khalil Boucetta : La campagne électorale est une étape du processus électoral à laquelle le Parti de l’Istiqlal est habitué. Ayant participé à tous les scrutins organisés par le pays depuis l’indépendance, notre parti a ancré une tradition de l’exercice politique qui se caractérise par la mobilisation de tous ses militants avec abnégation et engagement. Certes, il arrive parfois qu’il y ait des mécontents qui ne soient pas d’accord avec le choix du candidat, par exemple, mais, au démarrage de la campagne, on les retrouve au siège régional du parti prêts à se mobiliser et faisant prévaloir l’intérêt du parti sur les prises de position individuelles. C’est l’un des points qui fait la force de notre formation.
Vous êtes donc optimistes quant au résultat…
Absolument. Je peux aussi vous dire que nous allons être les premiers. Et ce pour deux raisons. D’abord, nos candidatures couvrent plus de 75 % des circonscriptions. Qu’il s’agisse des communes rurales ou urbaines, nous sommes très présents. C’est une présence vieille de plus d’un demi-siècle d’existence de notre parti qui est bien enraciné dans la politique locale et qui a la meilleure implantation dans tout le pays. La deuxième raison est celle de la fin de l’ère des SAP (Sans appartenance politique). Cette notion n’a plus de raison d’exister dans la nouvelle conjoncture politique, économique et sociale du pays. Elle est donc condamnée à disparaître, et je pense que ces élections marqueront la fin de son monopole sur la première place lors des antérieures élections communales.
Et, à Marrakech, comment se présente la situation ?
Très bien. Marrakech a toujours été un fief du parti de l’Istiqlal et ce depuis les premières élections communales de 1976. Personnellement, je pense que j’ai été formé dans une grande école de la politique à savoir mon père et mon parti. En plus, j’ai acquis une grande popularité auprès des habitants de Marrakech dont je fais partie et qui ont réitéré leur confiance en moi lors des élections législatives du 27 septembre 2002 après m’avoir élu en 1997. Une confiance dont j’ai toujours considéré comme une responsabilité que je dois assumer avec abnégation et dévouement. S’agissant de ma circonscription, Marrakech-Ménara, je suis certes le deuxième de la liste de candidature, derrière Mhamed El Khalifa, mais c’est moi qui dirige la campagne électorale vu les autres responsabilités du tête-de-liste qui, comme vous le savez, a d’autres préoccupations en tant que ministre. Notre liste est composée de 39 candidats qui sont tous des militants choisis selon les trois critères qui ont été retenus par le parti à savoir la compétence, l’intégrité et la popularité. Elle comprend quatre femmes dont la première figure à la huitième place, et la dernière au vingt-et-unième poste. Et je vous assure que nous allons créer une surprise lors de ces élections communales.
Cela signifie que vous allez faire un raz de marée ?
Nous sommes très confiants en notre liste dont les membres jouissent d’une grande popularité auprès des électeurs de la circonscription et qui sont représentatifs de toute sa cartographie.
Marrakech fait partie des six grandes villes où le principe de l’unité de la ville sera appliqué pour la première fois selon la nouvelle charte communale. Comment voyez-vous le futur maire de Marrakech ?
Je pense que, sur les 81 membres du nouveau conseil de la ville qui seront proclamés élus le soir du 12 septembre, Marrakech a besoin d’un jeune fils de la ville qui doit remplir quatre conditions principales. D’abord, il faut qu’il bénéficie d’une grande popularité auprès des habitants de la ville, toutes circonscriptions confondues. Cette popularité doit être due au fait qu’il ait toujours été en permanence à l’écoute de leurs doléances et de leurs aspirations. Deuxièmement, il doit avoir la capacité d’entretenir un dialogue permanent avec l’administration centrale et ses représentants au niveau local afin de pouvoir servir au mieux les intérêts de la ville. Et troisièmement, je pense que, vu la vocation internationale de la ville de Marrakech, son futur maire doit être ouvert sur le monde. Car, on ne peut gérer une ville qui bénéficie d’une grande renommée internationale sans avoir le profil nécessaire à l’entretien de relations avec les partenaires étrangers de la ville. J’estime que celui qui sera investi de cette mission aura la responsabilité de conduire Marrakech vers de meilleurs horizons touristiques en perspective de l’échéance de 2010 que le Maroc s’est fixée pour parvenir à accueillir un minimum de 10 millions de touristes. Enfin, je pense qu’être maire de Marrakech, c’est avoir une capacité de coaliser toutes les sensibilités politiques qui formeront le futur Conseil de la ville autour d’un projet ambitieux pour la métropole et éviter des dissensions politiques qui ne peuvent nullement servir l’intérêt général de ses habitants.

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