Société

Des sous-marins de Yassine au sein du PJD?

« L’unique explication plausible que l’on peut donner à ce genre d’articles est qu’ils entrent dans le cadre d’une campagne de dénigrement préélectorale ». C’est avec cette phrase que le sous-secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), Saad Eddine Othmani, réagit face à l’article publié, mercredi, par le quotidien arabophone du parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), Al Ittihad Al Ichtiraki, qui informe de l’existence de treize députés du PJD qui seraient issus du mouvement islamiste d’Al Adl Wal Ihssane (Justice et Bienfaisance).
Contacté par notre rédaction, Othmani a formellement démenti les données rapportées par l’article, et a assuré qu’il n’existe aucun député du parti qui soit affilié au mouvement d’Al Adl Wal Ihssane.
« C’est totalement faux. Et j’invite ceux qui prétendent le contraire, dont le signataire de l’article de l’Ittihad Al Ichtiraki, de publier la liste des treize députés dont ils parlent. En plus, s’ils portent des accusations, ils doivent amener des preuves », a dit le numéro deux du PJD.
Pour Othmani, le mouvement dirigé par Abdessalam Yassine n’a pas besoin de passer à travers le PJD pour accéder au Parlement. Car, s’il voulait participer aux élections législatives, il aurait pu manifester publiquement sa volonté de se présenter au scrutin du 27 septembre dernier. « Al Adl Wal Ihssane a clairement exprimé sa position lors des élections législatives en adoptant la décision de non-participation. Les choses sont claires, et ceux qui écrivent de tels articles doivent le savoir, ce qui explique que le véritable objectif de ce genre d’attitudes est purement préélectoral », a-t-il dit. S’agissant des rumeurs circulant sur une décision prise par le Secrétariat Général du PJD de mener une enquête intérieure afin de mettre la lumière sur le bien-fondé des informations publiées par l’organe arabophone de l’USFP, Othmani assure qu’aucune démarche de ce genre n’a été entreprise. « Les députés du parti sont connus. Leur CV politique est clair et tant les instances du parti que les électeurs savent très bien qui sont les gens qu’ils ont choisis. D’ailleurs nous les connaissons très bien, et je rappelle à ce propos que notre formation mène ses enquêtes à priori sur ses candidats et n’a nullement besoin de le faire après les élections », a-t-il précisé. Il a par ailleurs invité l’auteur de l’article à publier la liste des treize députés afin de permettre à tous ses confrères qui s’y intéressent d’aller faire des enquêtes dans les régions où lesdits parlementaires ont été élus pour s’assurer du non-fondé des accusations de l’Ittihad Al Ichtiraki.
Du côté d’Al Adl Wal Ihssane, la même réaction est affichée. Contacté par notre rédaction, le porte-parole de ce mouvement, Fathallah Arsalane, a aussi démenti ces informations.
« Nous ne pratiquons pas l’hypocrisie politique et notre principale devise est la transparence. Nous respectons les gens qui donnent leurs voix. Donc, nous ne ferons jamais une telle chose. D’ailleurs, nous réitérons notre position vis-à-vis du Parlement que nous considérons une Institution formelle, et n’avons donc aucun besoin d’y être représentés », a-t-il dit.
Le porte-parole du mouvement dirigé par Abdessalam Yassine rajoute que « la seule explication » qu’il peut donner à « la publication de ce genre d’articles est que les partis qui ont découvert que le peuple marocain a choisi d’être islamiste, et qui ne veulent pas accepter et reconnaître le succès du PJD, tentent par tous les moyens de discréditer les mouvements islamistes en portant de telles accusations ». S’agissant de l’existence d’une volonté d’intégrer la vie politique, Arsalane assure qu’il ne s’agit que de rumeurs et que « tant qu’il n’y a pas de véritable changement sur la scène politique, Al Adl Wal Ihssane ne fera pas son entrée sur cette scène ».
Enfin, rappelons que le quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki, organe arabophone de l’USFP, avait publié, mercredi un article dans lequel l’auteur affirme qu’il existe une certaine complicité entre le PJD et Al Adl Wal Ihssane et qu’il y aurait un accord secret entre les deux parties qui assurerait au premier le soutien électoral du second, et que ce dernier présenterait des candidats sous la couleur du premier.

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