"Le juge d’instruction près la cour d’appel de la ville a ordonné la mise en détention à la prison de Laâyoune de l’officier de police Abderrahim Amssaoued et du brigadier de police Hassan Rochdi dans l’attente de compléments d’enquête (…) suite à une plainte les accusant d’avoir provoqué le décès de Hamdi Lambarki", a indiqué un communiqué du procureur général près cette cour. Selon ce communiqué, à la suite l’enquête menée par la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), Abderrahim Amssaoued et Hassan Rochdi, "auteurs présumés de violence commise contre le défunt, ont été déférés devant le juge d’instruction à des fins d’interrogatoire pour coups et blessures ayant entraîné un homicide involontaire par un agent public".
Hamdi Lembarki, 24 ans, avait trouvé la mort dans la nuit du 29 au 30 octobre. Deux versions circulaient sur la mort de ce jeune homme. L’une, attribuée à la police, indique qu’il est mort des suites d’une blessure à la tête provoquée par des pierres lancées par les manifestants, alors que la seconde version insiste sur le fait qu’il est mort sur le lieu de la manifestation après avoir été tabassé par la police. Une ONG de défense des droits de l’homme à Laâyoune soutenait cette thèse.
Le procureur général a indiqué, dans son communiqué mercredi, avoir ordonné à la brigade nationale de la police judiciaire de diligenter une enquête exhaustive et approfondie pour déterminer les circonstances et les causes du décès de Hamdi Lambarki, suite à la plainte déposée par son père à l’encontre d’éléments du groupe urbain de sécurité (GUS), les accusant d’avoir provoqué la mort de son fils.