Société

Diabète : le combat se poursuit

Le 14 novembre, Journée mondiale du diabète, est placée cette année sous le thème : « Diabète : tous différents, tous égaux ». L’occasion de rappeler que le diabète tue dans le monde quatre millions de personnes par an, soit 9% de la mortalité générale et que les données épidémiologiques montrent une recrudescence de cette maladie. Selon une enquête réalisée en 2000 par le ministère de la Santé publique, 6,6% des Marocains sont atteints de diabète, soit environ 1 million de personnes ; le milieu urbain est plus touché que le milieu rural, dans la proportion de 73% contre 27% ; et les femmes sont autant touchées que les hommes. Sachant que d’une manière générale, ce sont les communautés défavorisées sur le plan socio-économique qui sont les plus touchées et les plus vulnérables à cette maladie, parce qu’elles sont moins armées pour y faire face.
La Journée mondiale du diabète est, en tout cas, l’occasion pour les professionnels de la santé mais aussi et surtout pour l’ensemble des associations qui se battent chaque jour aux côtés des malades, de souligner qu’il existe des traitements contre le diabète. Des traitements qui permettent, lorsqu’ils sont bien suivis, de maîtriser la maladie. En rappelant que les complications d’un diabète sont à la fois fréquentes, nombreuses et redoutables. Les plus importantes sont en effet le coma hyperglycémique ou hypoglycémique qui peut conduire à la mort ; l’atteinte des artères du cœur et du cerveau avec son lot de maladies vasculaires graves ; l’atteinte des artères des membres inférieurs pouvant provoquer des affections du pied et même son ablation ; l’atteinte des artères de l’œil provoquant parfois la cécité ; les infections bactériennes et virales de différents organes ; l’insuffisance rénale.Sur le front de la lutte contre le diabète, le combat se poursuit donc. L’occasion de revenir sur les causes de cette maladie métabolique qui succède soit à une insuffisance de production de l’insuline par le pancréas soit à la sécrétion d’une insuline de mauvaise qualité donc non utilisable par les cellules de l’organisme humain ; le rôle de l’insuline étant de permettre l’utilisation du sucre sanguin par les cellules du corps au titre de source d’énergie.
En fait, la cause du diabète n’échappe pas à la règle générale qui veut que toutes les maladies soient dues à la baisse de la santé générale de l’Homme sauf qu’ici cette faiblesse se situe dans le pancréas. Des facteurs héréditaires ou alimentaires peuvent favoriser cette faiblesse. La conséquence en est que le pancréas n’arrive plus à sécréter, en quantité et en qualité suffisantes, l’insuline nécessaire au bon fonctionnement des cellules de l’organisme. Dans ce cas de figure, il s’agit du diabète gras, que l’on soigne par l’administration de comprimés, sans recours à l’insuline. Cette forme de diabète survient généralement chez le jeune adulte, obèse ou en surpoids.
Si cette baisse de santé générale s’aggrave, elle se répercute sur le pancréas qui cesse alors de produire la précieuse hormone, ou qui en produit de mauvaise qualité. Le malade se trouve donc dans la nécessité d’injections d’insuline. C’est là la forme grave du diabète, dit insulinodépendant. Cette forme touche le plus souvent l’enfant. Au chapitre des traitements, une solution très efficace consiste à procéder à une greffe du pancréas. Mais cette opération est très onéreuse dans la mesure où elle ne peut être pratiquée que par des équipes hautement spécialisées.
Vous mangez et buvez beaucoup ? Vous urinez en abondance et fréquemment de jour comme de nuit? Vous vous sentez particulièrement fatigué ? Vous avez beaucoup maigri? Cette série de signes cliniques devraient vous mettre en alerte et vous pousser à mesurer votre taux de glucose dans le sang. Si vous êtes au-dessus de 1,20 gramme par litre, c’est que vous êtes atteint par le diabète et que vous devez prendre les mesures nécessaires. Mais si votre état de santé est bon et que le taux de sucre dans votre sang est inférieur à 0,70 grammes par litre, ne vous dispensez pas pour autant de faire attention.
Car le meilleur remède contre le diabète, soulignent les professionnels de la santé, demeure la prévention.
Rappelons donc, en cette Journée mondiale du diabète, que la prévention de cette maladie exige : d’adopter un régime alimentaire pauvre en sucre rapides et en graisses d’origine animale, privilégiant plutôt les sucres lents contenus dans le pain, les légumes et les féculents ; d’observer une bonne hygiène générale, évitant, le surpoids et l’obésité ; de pratiquer un sport ; de surveiller enfin et surtout le taux de sucre dans le sang et dans les urines.

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