Société

Dialogue social : L’UMT propose une Indemnité de recherche du premier emploi

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Le gouvernement a estimé à 43 milliards DH le coût global pour satisfaire les revendications des syndicats. C’est ce qu’ont confirmé des responsables des Centrales syndicales et qui ont pris part, aux côtés de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à la session du printemps du dialogue social lundi 4 avril à Rabat. Présidée par le Premier ministre Abbas El Fassi, l’ouverture de cette session a été marquée par le boycott de la Confédération démocratique du travail (CDT). Selon les syndicats, Abbas El Fassi a assuré les Centrales syndicales, lors de l’ouverture de la session du printemps du dialogue social, que le gouvernement est prédisposé à répondre aux revendications sociales des syndicats selon les volets prioritaires et qu’il examinerait, dans les prochains jours, les démarches à entreprendre pour atteindre cet objectif. Pour ce faire, l’Exécutif a mis en place deux commissions l’une pour le secteur public et l’autre pour le secteur privé. La première devait entamer ses travaux dès hier mardi 5 avril. La deuxième démarrera à partir de ce jeudi 7 avril. Par ailleurs, la séance d’ouverture a aussi été marquée par la présence d’un très grand nombre de ministres, notamment ceux des Finances, de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Enseignement national, de la Justice et de la Modernisation des secteurs publics. «Abbas El Fassi a promis aux syndicats une révision substantielle de la structure du budget de l’Etat permettant de reconsidérer les revendications sociales des classes salariales», a noté Mohamed Yatim, secrétaire général de l’Union marocaine du travail au Maroc (UNMT). «Mais Abbas El Fassi ne nous a pas garanti que les revendications des syndicats seront satisfaites immédiatement mais dans un délai qui ne dépasse pas les trois ans. Aussi, il n’a pas précisé les volets des revendications qui seront examinés en priorité ni la manière avec laquelle le montant de 43 milliards DH pourrait être réparti sur l’ensemble des revendications», a déploré M. Yatim. Selon lui, les principales revendications des syndicats se rapportent à l’augmentation des salaires d’au moins 20%, la promotion exceptionnelle, la protection des libertés syndicales et l’augmentation du SMIG à hauteur 3000 DH. Pour sa part, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a affirmé que sa centrale syndicale a réitéré ses revendications à travers la présentation d’un mémorandum. Ce dernier comprend de nouvelles revendications concernant en particulier les jeunes et définies en concertation avec la jeunesse ouvrière de son syndicat qui «soutient et encadre, a-t-il précisé, le mouvement du 20 février». Il est question de la création de l’Indemnité de recherche du premier emploi ( IRPE) qui a pour but d’aider les jeunes à intégrer le monde du travail. Dans le même sens, la création d’une couverture médicale dédiée aux étudiants et les chercheurs d’emploi et la mise en place d’un plan d’urgence (pour l’insertion des diplômés chômeurs dans les secteurs public, semi-public et privé ont également été revendiquées par UMT. Pour sa part, le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Al Azzouzi, a indiqué à ALM que cette session est particulière en vue du foisonnement que connaît la société marocaine marquée par la cherté de la vie. «Situation qui impose au gouvernement de traiter les revendications des centrales syndicales avec responsabilité», a-t-il ajouté. Selon lui, «le gouvernement doit donner des signaux relatifs à l’augmentation des salaires et aux promotions, promouvoir la liberté syndicale en particulier dans le secteur privé».

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