Société

Dossier : Rapt en famille

Abdelilah Chahidi Alaoui est un ingénieur marocain marié à une espagnole du nom de Belén Tapia Gasca. Ils vivaient en Espagne et leur foyer a été égayé par la naissance d’une fille à laquelle ils avaient donné le prénom de Dounia. Un jour, les choses n’allaient plus entre les deux époux et le père a décide de partir avec sa fille au Maroc à l’insu de sa femme. Du coup, cette dernière allait remuer ciel et terre pour retrouver sa fille dont elle n’avait plus aucune nouvelle. s’étand adressé à la famille de son époux à Casablanca dans l’espoir de recueillir une quelconque information, sa déception sera accentuée par d’horribles craintes quand les membres de la famille Chahidi lui ont fait savoir qu’ils ignoraient où se trouvait leur fils et la petite Dounia.
C’était vers la fin de 1999 et le début de 2000. Belèn Tapia a interpellé la justice tant en Espagne qu’au Maroc, prête à tout faire pour récupérer sa fille ou du moins la revoir et savoir si elle était toujours en vie. Disposant d’un jugement pour avoir la garde de Dounia, elle a frappé à toutes les portes en Espagne et au Maroc. Elle a contacté et exposé son dossier à toutes les autorités espagnoles et marocaines directement ou indirectement concernées par ce dossier. Elle a explicité son histoire à toutes les organisations non gouvernementales en Europe et au Royaume du Maroc. Elle a avisé l’opinion publique à travers les médias et par le biais des marches de protestation avec d’autres mamans qui auraient le même problème. Elle concevait mal la vie sans sa fille.
Le père, lui, avait une autre version des faits. Il confirmait sans arrêt qu’on voulait lui prendre sa fille, lui changer carrément d’identité pour qu’elle ne le reconnaisse plus. C’est pour cette raison qu’il avait tout laissé tomber pour préserver sa fille. Son sentiment s’est davantage confirmé après qu’il a constaté le tollé soulevé par les multiples démarches accomplies par Belèn Tapia. Mais pour cette dernière, Abdelilah n’était jamais un bon mari ni un bon père. Abdelilah n’avait pas enlevé Dounia parce que la justice espagnole puis son homologue marocaine ont donné a sa femme le droit à sa garde. Son mobile n’était pas le sentiment paternel. C’était pour avoir de l’argent dont il avait besoin pour ouvrir une école de langue espagnole au Maroc. Et quand sa femme a refusé, il s’est arrangé pour ramener la fille à Casablanca d’où il lui a téléphoné, une semaine après le rapt, pour réclamer une rançon de 700 milles dirhams contre la reprise de Dounia. Puis l’affaire est rentrée dans le silence quand l’espoir avait rebondi et que les chances de Belèn Tapia pour récupérer sa fille, suite à un quelconque arrangement, sont devenues fortes.

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