Société

Drames à la gare de Rabat

Mardi, vers 16 heures 30 minutes, le train-navette rapide en provenance de Casablanca et à destination de Kénitra entre en gare de Rabat-ville. Des voyageurs descendent, d’autres montent et le train démarre, après le signal de départ des responsables de sécurité de la gare. Soudain, les cris des voyageurs, qui attendaient les trains à destination de Marrakech et Oujda, s’élevèrent et le brouhaha prend le dessus. De quoi s’agit-il ? Telle est la question que tout le monde s’est posée à la gare. Une personne fauchée par le train paraît sur les rails. Les voyageurs s’attroupent autour du drame, des femmes qui pleurent plus loin et des petits enfants pris par la panique. Un spectacle choquant. La personne, âgée d’une quarantaine d’années, a perdu ses deux pieds. Elle reste allongée sur les rails pendant presque trente minutes, en attendant l’arrivée des éléments de la protection civile. Les responsables de la gare devaient tout d’abord avertir le train rentrant à 16 heures 50 minutes avant d’appeler la protection civile. Pendant tout ce temps, la victime a été entourée par des cartons et des journaux. Et personne n’a le droit d’intervenir, selon les responsables de sécurité de la gare. N’est-ce pas une non-assistance à une personne en danger ? Le pire est que le train qui est arrivé une demi-heure auparavant, 16 heures, a également provoqué un autre accident à la même gare. Une personne, en retard, essayant de rattraper le train, a été gravement blessée au niveau de sa tête.
Deux scènes choquantes en une demi-heure et dans la même gare, pendant la même journée. Dans les deux cas, selon les responsables de la sécurité de la gare et certains voyageurs, l’inadvertance des deux personnes à été à l’origine du drame. A chaque arrivée du train, on annonce via les haut-parleurs installés à la gare un message informant les voyageurs sur l’heure de départ, en les incitant à prendre des mesures de sécurité en s’éloignant des bords de quai. Si les deux personnes accidentées ce mardi avaient appliqué ces mesures de sécurité, le drame aurait pu être évité. Mais il faut dire également que les responsables de sécurité de la gare ont une part de responsabilité dans cet état de choses. Car, parfois, des personnes, sans billet, des sans domicile fixe (SDF) et d’autres malfaiteurs, localisent le wagon le plus loin du contrôleur, avant de prendre le train, surtout pour les lignes de Tanger, Fès, Oujda et Marrakech. Ils choisissent généralement la dernière voiture du train et prennent tous les risques pour échapper au contrôle.
Dernièrement, deux personnes ont été déchiquetées par le train entre les deux gares de Fès. Que faisaient-ils sur ce passage ? Les mesures de sécurité dans les gares sont de nature à éviter des catastrophes qui ensanglantent les rails, provoquant des handicaps permanents, au cas où la victime n’a pas rendu l’âme sur le champ.

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