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Droits de l’Homme: Clinique juridique ou comment rendre la justice plus accessible aux citoyens fragilisés

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Les étudiants seront accompagnés et guidés par des enseignants qui possèdent une double compétence d’universitaire et de praticien.

«Il est temps de passer de la théorie à la pratique afin de rendre l’information juridique plus accessible aux citoyens», souligne Mohamed Jamal Maatouk, directeur de la clinique juridique de l’Université Hassan 1er de Settat, lors d’une rencontre tenue à Settat. Et de poursuivre que «cette clinique a pour objectif la formation et la sensibilisation aux valeurs de la démocratie et de la citoyenneté à travers les étudiants qui vont recevoir les citoyens afin de les aider pour les faire revenir vers un avocat, un notaire ou en général un expert de droit afin de les préparer à connaître leurs droits».

En effet c’est une rencontre avec des experts, des chercheurs et des acteurs de la société civile concernés par les questions de justice transitionnelle et des droits de l’Homme dont Mahjoub El Haiba, délégué interministériel des droits de l’Homme. Selon lui «cette clinique, dont les préparatifs avaient commencé il y a trois ans, s’assigne comme objectif les consultations juridiques, notamment au profit des citoyens qui cherchent à savoir leurs droits à travers des experts juridiques avec notamment l’aide et le soutien des étudiants de l’université». El Haiba ajoute  que «la clinique permettra de concilier entre l’aspect académique et théorique des droits. Elle permettra également de répondre à un besoin pour des populations fragilisées et qui pensent ne pas pouvoir présenter leur défense ni accéder au juge comme, plus généralement, au droit». Par ailleurs, les étudiants seront accompagnés et guidés par des enseignants qui possèdent une double compétence d’universitaire et de praticien, afin de s’assurer du meilleur service possible plutôt que des prestations «au rabais».

En accord avec l’objectif pédagogique essentiel de la clinique, les heures consacrées à cet enseignement et aux permanences  sont intégrées dans le cursus pour les étudiants en complément des mémoires de fin d’études. Ainsi des permanences d’accueil du public sont mises en œuvre dans les locaux de la Faculté de droit afin de recueillir les besoins des populations concernées. Selon les cas présentés, et les compétences de chacun, la clinique procédera à la sélection des dossiers qu’elle estime utiles à la communauté en premier lieu et pertinents pour l’apprentissage  des étudiants ensuite. Il est à mentionner que la clinique juridique consiste à permettre l’intégration d’un certain nombre d’étudiants de toutes les années de formation, notamment de la licence aux doctorats au sein de la clinique.

La coexistence des différents niveaux permettra une émulation efficace d’une part ainsi qu’un premier niveau d’apprentissage entre étudiants d’autre part. La clinique entend développer les partenariats avec leurs représentants respectifs afin d’articuler son intervention avec l’indispensable action menée par ces professions. La clinique souhaite préparer leur intervention dans une démarche universitaire originale. Pour rappel, l’enseignement clinique sera sanctionné par un court mémoire présenté par l’étudiant la fin de l’année. Il pourra de même consister en tout autre document formel permettant d’attester une appréhension réelle des problèmes juridiques et pratiques.

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