Ce manuel qui sera présenté jeudi à Rabat est destiné à faire progresser l’appropriation de la culture des droits de l’Homme, notamment parmi les jeunes.
Le CNDH et l’Unesco estiment que seule une éducation ciblée à tous les niveaux, dans les cadres formel et non-formel, peut accompagner et consolider les réformes et contribuer à la formation de citoyens responsables.
L’élaboration de cet ouvrage intervient dans un contexte marqué par d’importants efforts réalisés par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme. Il faut noter à ce sujet que les cadres constitutionnel et juridique ont été réformés, des mécanismes institutionnels existent, des actions de plaidoyer spécifiques sont menées. Mais qu’en est-il de la «culture» des droits de l’homme, plus largement ? Et quelles conditions éducatives existent ou sont nécessaires pour en permettre le développement et l’amplification?
Le CNDH et l’Unesco ont tenté de répondre à ces questions en publiant ce manuel. Publié en arabe et en français, il se compose de 20 fiches pédagogiques combinant le général (système normatif international) et le particulier (législation et institutions marocaines), tout en prenant en charge, dans la partie pratique de chacune d’elles, les diverses questions concrètes propres à l’expérience marocaine. Chaque fiche pédagogique s’articule autour de trois composantes, à savoir une présentation concise du référentiel international, un état des lieux de la situation juridique et institutionnelle marocaine et une série d’exercices et d’activités pratiques visant à développer chez les apprenants des connaissances, des compétences et des attitudes en adéquation avec les valeurs des droits de l’Homme.
La publication de ce manuel comblera ainsi le manque d’outils pédagogiques au Maroc .Ce manque est d’ailleurs constamment pointé du doigt par les différents rapports et études consacrés à l’examen de l’état de l’éducation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté au Maroc.
«Ce manuel ne saurait toutefois se limiter à sa seule dimension pédagogique. Car aussi bien son contenu que le contexte sociopolitique et culturel marocain auquel il s’applique soulèvent la question lancinante de la place de l’éducation en général et celle axée sur les droits de l’Homme et la citoyenneté en particulier, pour les jeunes démocraties à l’aube du XXIe siècle», conclut le CNDH.