Droits de l’Homme : un bilan modeste

Pour Mohamed Aujjar, ministre des Droits de l’Homme, les réalisations du gouvernement en matière des droits de l’homme méritent d’être saluées. Toutefois, le bilan de l’action du gouvernement dans ce volet demeure « modeste », en regard des espoirs fondés. Les réalisations en matière des droits de l’homme peuvent néanmoins être considérées comme « très positives », si l’on prend en considération la situation qui prévalait dans le passé. Elles demeurent, et c’est là un point essentiel, le fruit de la volonté de l’ensemble des Marocains, Roi, gouvernement et peuple, a estimé dans un entretien accordé à notre confrère « Assabah ». Au chapitre des réalisations, le ministre a cité l’harmonisation des lois marocaines avec les législations internationales et avec la convention internationale des droits de l’enfant, en plus de l’action menée sur le projet de loi sur les associations, le code du travail et la loi sur la passation des marchés publics. Il est également revenu sur l’existence d’une grande marge de liberté et de débat, l’autorisation de nombre de sit-in et de manifestations. S’agissant du règlement définitif des dossiers hérités du passé, M. Aujjar a rappelé qu’il a été décidé dès le début que cette question soit placée au dessus de toute considération politique. Pour le ministre, l’indemnisation matérielle n’est pas suffisante pour clore définitivement le dossier, mais des mesures et des dispositions psychologiques et sociales doivent être prises en vue de réhabiliter les victimes des transgressions des droits de l’Homme. Mohamed Aujjar est enfin revenu sur le débat central, à savoir qu’aucun détenu politique n’existe dans les prisons marocaines, « au sens des lois internationales qui définissent ce concept », admettant en revanche qu’il peut y avoir des détenus emprisonnés pour des raisons politiques et qui ont fini par être classés prisonniers de droit commun.