Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Unicef ont signé, mercredi, un plan d’action conjoint axé, entre autres, sur la mise en place d’une instance de recours pour les enfants victimes de violations de leurs droits et sur le renforcement du suivi de ces violations, avec la participation des enfants eux-mêmes.
Paraphé lors d’une cérémonie à Rabat par le président du CNDH, Driss El Yazami et la représentante de l’Unicef au Maroc, Regina De Dominicis, ce plan d’action jette les bases d’une intervention stratégique dont l’objectif majeur consiste à renforcer les capacités nationales en matière de suivi indépendant et de reporting sur la situation des droits de l’enfant au Maroc, conformément aux normes internationales.
Selon un communiqué du CNDH, rendu public à cette occasion, les activités déployées à travers ce plan d’action devront contribuer, notamment, à la mise en place, pour la première fois au Maroc, d’une instance de recours pour les enfants victimes de violations de leurs droits, conformément à l’Observation générale N° 2 du comité des droits de l’enfant.
A ce propos, Mme De Dominicis a assuré, dans une déclaration à la MAP, que ce mécanisme de recours constituera une des priorités dans le cadre de ce programme de deux ans avec le CNDH, et qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat «très bien réussi».
«Les mécanismes de recours fonctionnent dans plusieurs pays de manière différente. Il faut qu’ils soient adaptés au contexte, mais c’est toujours bien d’apprendre des pratiques adoptées ailleurs», a indiqué Mme De Dominicis.
«Ce qui est important est que ces mécanismes soient sensibles à la participation des enfants, pour lesquels c’est important, en cas de violation de leurs droits, d’avoir à disposition des cellules d’écoute dotées d’un staff entraîné et bien formé», a-t-elle souligné.
Selon le communiqué, ce plan d’action devra également contribuer à assurer une meilleure coordination nationale et régionale pour renforcer le suivi des violations de ces droits.
Ainsi, l’accent sera mis, entre autres, sur le renforcement de la collecte dynamique d’informations sur les droits de l’enfant avec la participation des enfants.