Société

Egalité genre au travail : Pour la ratification de la convention 156

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Le Bureau international du travail (BIT), qui se félicite des progrès réalisés par le Maroc sur la voie de l’égalité entre les travailleurs et les travailleuses, souhaite qu’il ratifie la convention 156 sur l’équilibre entre les obligations professionnelles des femmes et celles familiales, a déclaré Fatime Christiane N’Diaye, représentante de cet organisme pour l’Afrique. La fonctionnaire internationale, qui participe à l’atelier organisé jeudi à Rabat sur le thème «La travailleuse marocaine, du protectorat à l’égalité» par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle en collaboration avec l’Organisation arabe du travail (OAT), a déclaré que des quatre conventions considérées comme essentielles dans le domaine de l’égalité entre travailleurs et travailleuses, c’est la seule qui n’a pas encore été ratifiée par le Royaume. «Je ne désespère pas de voir ce pays le faire, lui qui a ratifié quelque 6 conventions importantes en seulement quelques mois», a-t-elle affirmé. La représentante du BIT a précisé que le Royaume a en effet, ratifié des textes aussi importants que les conventions sur l’égalité salariale, sur la protection de la maternité et celle sur les personnels de maison. Il ne manque plus que la 156 pour que la législation marocaine qui accorde la prééminence au droit international soit parmi les plus complètes, a-t-elle conclu. Lors de cet atelier organisé à son initiative, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle a dressé un bilan de son action qui lui a fait dire que nombre de progrès parmi les plus significatifs dans le domaine genres dans le travail ont été réalisés en seulement moins de quatre ans. Le dernier en date, a-t-il déclaré, est la loi sur la protection de personnels de maison qui, en s’ajoutant à tous les acquis précédents, font de la législation marocaine l’une des plus complètes dans le monde arabe. Mais, s’est-il empressé d’ajouter, il reste encore beaucoup à faire pour qu’elle soit d’une efficacité de niveau universel. Outre de nouveaux textes pour combler les zones d’ombre, a laissé entendre le ministre, il faut veiller à l’application des textes. «Le but, celui qui réalise l’efficacité, ce n’est pas seulement d’élaborer des lois et des règlements, c’est encore de veiller à leur application», a-t-il conclu en rappelant que l’exemple type de la désuétude par la non application est le texte qui prévoit la protection sanitaire pour les gens de maison et qui, adopté en 1975, n’a jamais été appliqué. Ce souci d’ancrage dans le quotidien a été partagé par Mohamed Kechou, directeur du Bureau central arabe d’administration de l’emploi et du travail à Tunis. Constatant que l’écart entre les législations internationales et celles en vigueur dans les pays arabes est encore très large, il a néanmoins félicité le Maroc pour les progrès accomplis sur le plan de l’égalité entre les travailleuses et les travailleurs. Le Royaume, a-t-il précisé, est le seul pays arabe à avoir ratifié la convention 183 sur la protection de la maternité. Le bureau, a-t-il conclu, se félicite des progrès du Maroc.

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