Le taux d’analphabétisme des populations des 10-14 ans et des 15-24 ans se situe respectivement à 3,7 et 10,8% au lieu de 36 et 42% en 1994, soit une baisse de plus de 30 points sur 20 ans. Le HCP note qu’en dépit d’une baisse du fléau, il reste relativement élevé chez les personnes âgées.
L’analphabétisme au Maroc a connu une baisse significative. Le taux d’analphabétisme est passé de 87% en 1960 à 32% en 2014, soit une baisse de 55% sur un demi-siècle (54 ans), précise le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa note d’information publiée à l’occasion de la journée mondiale de l’alphabétisation. Selon le HCP, ce phénomène demeure une caractéristique de la population féminine et rurale. En effet, le taux d’analphabétisme des femmes s’élève à 41,9% contre 22,1% pour la population masculine. Dans sa note, le HCP signale que 47,7% de la population rurale est analphabète en 2014 au lieu de 22,2% pour la population urbaine. La baisse de l’analphabétisme au Maroc a été plus accentuée chez les jeunes de moins de 25 ans.
Le taux d’analphabétisme des populations des 10-14 ans et des 15-24 ans se situe respectivement à 3,7 et 10,8% au lieu de 36 et 42% en 1994, soit une baisse de plus de 30 points sur 20 ans. Le HCP note qu’en dépit d’une baisse du fléau, il reste relativement élevé chez les personnes âgées de 50 ans et plus, notamment chez les femmes. Il était estimé à 87% en 1994 et se situe encore à 61% en 2014. A ce sujet, il faut préciser que le taux relatif au sexe féminin est de 76,4% contre 45,6% en 2014 pour le taux relatif au sexe masculin. Malgré ces avancées dans la lutte contre ce phénomène, des disparités de taille persistent au niveau régional et entre les milieux urbain et rural. Ainsi, les régions de Béni Mellal-Khénifra (38,7%) et de Marrakech-Safi (38%) enregistrent les taux d’analphabétisme les plus élevés. Viennent ensuite la région de Fès-Meknès avec 35,2% et les deux régions Drâa-Tafilalet et Souss-Massa avec 34%.
Avec un taux d’analphabétisme de 20,3% la région de Laâyoune-Sakia El Hamra vient en tête des régions les plus alphabétisées, suivie par la région de Dakhla-Oued Eddahab avec 23,9% d’analphabètes. Pour le reste des régions, le taux d’analphabétisme de la population de 10 ans et plus se situe à 32,1% dans la région de l’Oriental puis 26,4% dans la région de Casablanca-Settat. Dans la région de Guelmim-Oued Noun, il s’élève à 31,7%, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (30,8%) et la région de Rabat-Salé-Kénitra (28,4%). L’écart des chiffres le plus important entre le milieu urbain et le milieu rural au niveau des régions a été enregistré à Casablanca-Settat avec 30 points tandis que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra connaît le plus petit écart avec 7 points de différence, suivie par la région de Dakhla-Oued Eddahab avec 9 points, signale le HCP. Par ailleurs, l’écart le plus important entre la population féminine et la population masculine au niveau régional a été enregistré dans la région du Souss-Massa avec 24 points en faveur du sexe masculin. En revanche, l’écart le plus faible a été enregistré dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, soit 9 points. La région de Laâyoune-Sakia El Hamra arrive en deuxième position avec 14 points d’écart en faveur du sexe masculin.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Alphabétisation dans les mosquées : 300.000 bénéficiaires chaque année
Le ministère des habous et des affaires islamiques vise chaque année 300.000 bénéficiaires du programme de lutte contre l’analphabétisme dans les mosquées. Ainsi, sur la période 2015-2020, 1,5 million de personnes devraient bénéficier de ce programme, qui vise à réduire le nombre encore assez élevé d’analphabètes au Maroc. Pour l’exercice 2016-2017, le total des bénéficiaires s’est élevé à 300.000. Notons que le total des bénéficiaires dans le milieu rural a atteint les 44,67%. L’encadrement est assuré par 7.652 encadrants y compris des formateurs, des conseillers pédagogiques, des coordinateurs régionaux et provinciaux dans 6.862 mosquées. Signalons que le total des bénéficiaires du programme a atteint 2.101.214 bénéficiaires durant la période comprise entre 2000 et 2015, contre 2.697.839 bénéficiaires entre 2000 et 2017.
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