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Endométriose : Une pathologie en recrudescence

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L’endométriose se caractérise principalement par la présence anormale de fragments d’endomètre. Celui-ci correspond aux tissus qui tapissent la cavité utérine.

C’est une maladie très répandue et pourtant méconnue des Marocains. Il s’agit de l’endométriose. En effet, «15% de femmes souffrant d’infertilité sont touchées par l’endométriose selon les chiffres d’Anfa Fertility Center», précise Omar Sefrioui, gynécologue obstétricien, General manager Anfa Fertility Center et président de la Société marocaine de médecine de la reproduction (SMMR). «Soit 8 à 10% de causes d’infertilité du couple», ajoute-t-il. Dans le détail, l’endométriose se caractérise principalement par la présence anormale de fragments d’endomètre. Celui-ci correspond aux tissus qui tapissent la cavité utérine. Autrement dit, elle va se propager sur différents organes, à savoir les ovaires, le vagin, le rectum, etc. Cette maladie peut perturber la fertilité de la femme qui en est atteinte parce que les tissus présents en excédent dans la maladie empêchent entre autres le bon fonctionnement des ovaires.

Dans ce sens, Omar Sefrioui explique qu’il s’agit «d’une pathologie en recrudescence avec des dégâts sur la fertilité et le bien-être des femmes, notamment à cause des douleurs pelviennes et des inconforts qu’elle génère». Au niveau de la population concernée, l’endométriose touche les femmes en âge de procréer avec une moyenne d’âge aux alentours de 30 à 35 ans, qui est celui de l’âge de désir de conception des femmes contrairement par exemple à l’adenomyose qui atteint les femmes plus âgées, à savoir la tranche d’âge entre 45 et 50 ans (l’adenomyose est une affection gynécologique qui se caractérise par le développement de muqueuse utérine à l’intérieur du muscle de l’utérus (myomètre)). Sur le plan des symptômes initiaux de l’endométriose, cette pathologie se manifeste principalement par les douleurs des règles, les douleurs pendant les rapports sexuels. Elle se caractérise également par des douleurs abdominales chroniques et troubles digestifs, par une intense fatigue chronique, des troubles hémorragiques du cycle, des douleurs urinaires ou rectales, ou entre autres par des douleurs de dos et d’épaules. Quant aux traitements, Omar Sefrioui explique : «qu’ils sont liés à la symptomatologie».

«Si la femme consulte pour des douleurs sans désir de conception, la cœlioscopie reste un moyen diagnostic et thérapeutique de base. Elle permet de stadifier la maladie et détruire les lésions telles que les kystes», indique le gynécologue. Il souligne également qu’il est possible de joindre aux traitements des injections qui bloquent l’ovulation pendant 3 à 6 mois. Pour le gynécologue, la pilule ou des traitements progestatifs peuvent aussi agir efficacement. Lorsque la femme consulte pour une infertilité, le traitement est fonction de plusieurs critères, à savoir le stade de la maladie, l’âge, ou encore la réserve ovarienne (correspond au nombre d’ovocytes présents dans les ovaires). Dans ce sens, Omar Sefrioui explique que «dans les stades de débuts 1-2 et si une cœlioscopie a détruit les lésions, on peut se donner 6 mois pour une conception spontanée sinon on peut proposer des inductions de l’ovulation avec insémination artificielle». Enfin, lorsqu’il s’agit des stades plus avancés, le traitement proposé est généralement d’emblée les techniques d’assistance médicale à la procréation qui sont les meilleures à même de résoudre le problème chez ces patientes.

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