Energie : Coopération exemplaire

«La nécessité de développer sur le continent africain des énergies renouvelables notamment solaire et éolienne, pour préserver un environnement menacé», a souligné Mustapha Mansouri, ministre marocain de l’énergie et des mines, lors de la séance inaugurale de la conférence Afrique-Etats-Unis sur l’énergie. Il s’agit de la 3ème rencontre en ce domaine sous le thème: «partenariat énergétique pour un développement durable : sécurité d’approvisionnement et intégration régionale». Un programme auquel participe le département américain de l’énergie, à la tête duquel se trouve Abraham Spence.
Ce dernier profitera de son séjour au Maroc pour ratifier un certificat au profit du Centre de Développement pour les Energies Renouvelables (CDER). Il sera le premier centre de stage pour la technologie de l’énergie renouvelable sur le continent africain. Trente-cinq ministres africains chargés de l’énergie participent aux travaux de cette rencontre. Pour sa part, la partie marocaine, en la personne de Mustapha Mansouri n’a pas manqué d’appeler les pays africains au développement de s’engager dans «une politique de production de l’énergie propre». A ce propos, il a fait état des «graves menaces de désertification et la déforestation qui pèsent sur beaucoup de pays africains ».
Et selon les observateurs américains, le Maroc fait figure d’exemple continental en la matière. C’est ainsi que Vicky Bailey, sous-secrétaire d’Etat américain à l’énergie, a ajouté que : «que l’expérience acquise par le Maroc dans le domaine de l’exploitation et de la gestion de l’énergie le prédispose à jouer un grand rôle dans le renforcement du partenariat entre les pays africains et les Etats-Unis». Encore plus sur la base de l’une des dernières déclarations de Georges Bush, la responsable américaine a annoncé le désir des Etats-Unis, de renforcer leur coopération avec l’Afrique. Et ceci dans le dessein de «réduire leur dépendance vis-à-vis des pays du Golfe dans le domaine de l’énergie ».
Chiffre à l’appui, 15% des besoins américains en énergie proviennent des pays africains. Pour sa part, Margaret Tutwiler, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc a porté son intervention les investissements.
Et à ce niveau, elle a mis en avant, l’aboutissement du projet de Jorf Lasfar, fruit d’une coopération marocco-américaine.
Plate-forme qui devrait permettre la satisfaction d’une grande partie des besoins énergétiques du Royaume. Mais ce qui demeure important pour un pays comme le Maroc, c’est bien ce qu’a déclaré Mustapha Mansouri : «il faut que la coopération se développe entre les pays africains producteurs et les non producteurs de pétrole». Les débats se concluront dans l’optique de déblayage du terrain pour une collaboration plus intense.