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Enseignement : Alerte aux vêtements et au look des élèves !

© D.R

L’Education nationale a de nouvelles conditions

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Dans ce lycée casablancais, il est 10h. Devant le portail de cet établissement, les lycéens profitent des maigres minutes de la récréation. Pratiquement tous ont le regard rivé sur les écrans de «Smartphones» pour consulter leurs profils sur les réseaux sociaux. Interrogés, quelques-uns affirment qu’ils essayent de s’adapter aux nouvelles exigences.

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Le code vestimentaire aux collèges et lycées obéit désormais à de nouvelles règles. Les allures et coiffures à la Christiano Ronaldo et Neymar JR font désormais partie du passé dans les collèges et lycées publics. De nombreux adolescents rivalisaient pour l’imitation des looks des footballeurs et autres célébrités du «showbiz». Face à cette déferlante, les écoles publiques entendent imposer de nouvelles règles disciplinaires. Depuis la dernière rentrée scolaire, des tableaux et affiches sont accrochés à l’entrée des établissements scolaires en particulier les collèges et lycées, imposant de nouvelles règles concernant le code vestimentaire toléré dans l’enceinte des établissements. Aux allures de mises en garde aux amateurs des looks branchés et aux «fashion victimes», les tableaux en question détaillent les comportements à éviter. Exit le gel coiffant et shorts. Certaines coiffures et autres formes de coupes sont également interdites. L’Education nationale, dirigée depuis quelques mois par un ancien ministre de l’intérieur, pousse les limites des interdits encore plus loin. Car les téléphones portables, tablettes électroniques, oreillettes Bluetooth et autres gadgets technologiques de télécommunication, sont devenus également prohibés dans l’enceinte des établissements scolaires. Alors, les élèves profitent des récréations et même des quelques minutes qui séparent deux matières, pour consulter leurs téléphones.

Dans ce lycée casablancais, il est 10h. Devant le portail de cet établissement, les lycéens profitent des maigres minutes de la récréation. Pratiquement tous ont le regard rivé sur les écrans de «Smartphones» pour consulter leurs profils sur les réseaux sociaux. Interrogés, quelques-uns affirment qu’ils essayent de s’adapter aux nouvelles exigences. «J’ai moi-même été contraint de changer de coiffure. Je ne suis pas d’ailleurs le seul. Une bonne partie de mes amis font également la même chose», explique Ahmed, élève en première année du baccalauréat. «Les surveillants ainsi que les professeurs contrôlent continuellement le respect par les élèves, des consignes», ajoute-t-il. Si les lycéens préfèrent céder et faire profil bas, c’est parce qu’ils savent qu’ils n’auront pas le soutien de leurs parents. Ces derniers ont été d’ailleurs nombreux à applaudir et soutenir ces mesures en vigueur depuis la rentrée. Pour ces derniers, discipline et apprentissage vont toujours de pair. Que se passe-t-il alors en cas de non-respect du règlement?

Les affiches accrochées à l’entrée des établissements scolaires promettent que des mesures disciplinaires seront prises contre les récalcitrants selon les règlements en vigueur. «Les parents de certains élevés ont été convoqués par la direction de l’école. Dans certains cas, ils ont même été contraints de signer des engagements», indique ce lycéen. Malgré l’intransigeance du corps professoral dans les collèges et lycées, certains élèves recherchent les moyens de se défaire du règlement. Dans ce collège à Fès, la direction impose aux collégiens depuis la rentrée scolaire le port d’un uniforme. Mais au fil des jours, les enseignants ont constaté que les élèves se contentaient uniquement de respecter les couleurs de l’uniforme, noir et blanc. «Certaines filles n’hésitaient pas à mettre des mini-jupes pour peu qu’elles soient noires ou blanches», raconte cette enseignante.

Dans un autre établissement scolaire également dans la capitale spirituelle, la direction a eu du mal à convaincre certaines élèves de porter un tablier. «Quelques lycéennes ont commencé à venir en djellaba tout simplement pour éviter de porter le tablier blanc exigé par la direction. Alors, nous avons exigé quand même d’elles de porter le tablier, par dessus», explique un professeur ajoutant que malgré la vigilance des enseignants, «des élèves font preuve de beaucoup d’imagination en fournissant parfois des efforts inutiles afin de se soustraire à ces règles destinées tout simplement à les pousser à se concentrer sur l’essentiel, à savoir l’apprentissage».

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