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Entre stress et confiance, les lycéens passent leur Bac

© D.R

La première journée d’examens dans un lycée à Casablanca

Il est 11h lorsque les élèves du lycée qualifiant Chawki commencent à sortir des classes. Les larmes aux yeux, certains regrettent de ne pas avoir mieux préparé leurs matières alors que d’autres sont contents que les questions posées soient restées dans le cadre du programme de l’année. C’est un moment d’anxiété, celui où il est trop tard pour avoir des regrets, confie un des employés du lycée. C’est dans cet esprit que les élèves non-voyants du lycée Chawki sont venus, déterminés à passer leurs épreuves. Devant l’établissement, un minibus de l’Organisation alaouite pour la protection des aveugles au Maroc (Oapam) attendait les non-voyants qui sont accompagnés d’autres élèves pour les aider à rédiger leurs copies. Aziz, jeune élève au tronc commun d’un lycée voisin, explique que l’Oapam a sollicité les jeunes de son lycée afin d’assister les candidats non-voyants à passer les épreuves en toute équité. «L’Organisation fait le tour des lycées. A son passage dans notre établissement, elle nous a demandés s’il était possible de se porter volontaire pour cette noble cause». Adil, candidat non-voyant, confie qu’il a très bien préparé ses matières et qu’il est totalement prêt à passer le Bac en toute sérénité. Quant à Nizar son camarade, il explique avec le sourire que malgré son handicap il a l’espoir de réussir ses examens car il a bien révisé tout au long de l’année scolaire. Les obstacles sont psychologiques, il suffit de volonté pour réaliser ses rêves, indique-t-il.

Un cas de triche avec téléphone portable

Seule dans son coin Karima, en pleurs, a été surprise en train de tricher avec son téléphone portable. Accroupie au sol elle regrette son geste car elle sait ce qu’elle encourt. «Je ne veux pas partir d’ici, je ne sais pas ce que je vais dire à ma famille. On m’a surprise en train de tricher avec mon téléphone pendant l’examen d’arabe ce matin, je regrette. Les surveillants me l’ont confisqué». Les employés du lycée tentent tant bien que mal de la calmer, mais en vain. Celle-ci refuse de quitter les lieux. Maths, anglais, français ou arabe, c’est le même rituel chaque année, mais pas les mêmes épreuves et comme partout au Maroc les lycéens passent leurs examens la boule au ventre pour la plupart. Pour d’autres c’est la consécration du dur labeur. Comme c’est le cas d’Amina, en sortant de la salle d’examen elle confie : «Je suis vraiment satisfaite de mes réponses, j’ai bien préparé et je suis confiante que ma note sera bonne».

Accompagnée de sa mère, celle-ci explique qu’elle est aux côtés de sa fille pour la soutenir car elle a vu tout le travail qu’elle a fourni au cours de l’année. «Je me vois en elle», indique-t-elle toute émue. Élève au même lycée, Ahmed est pour sa part resté passible, le visage fermé il souligne: «J’ai répondu aux questions mais je ne sais pas si elles sont correctes. Vous savez, ça dépend maintenant des correcteurs». A côté de la porte de sortie, Ahlam, quant à elle, est dubitative : «Je m’attendais à la question posée ce matin au cours de l’examen de l’arabe. Par contre l’après-midi on a l’examen des langues étrangères, et ce n’est pas mon point fort. A vrai dire, j’appréhende cette épreuve et j’espère qu’avec un peu de chance j’aurai la moyenne». La lycéenne explique qu’elle a choisi l’anglais comme seconde langue étrangère. Pour d’autres ce sera l’allemand ou l’espagnol.

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