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Environnement : La société civile marocaine s’inquiète

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Elle s’adresse aux dirigeants du monde et ceux des États-Unis 

Assumer ses responsabilités et prendre de la hauteur, c’est en ces termes que l’Alliance marocaine sur le climat et le développement durable (AMCDD) s’adresse aux dirigeants du monde et à ceux des Etats-Unis. La lutte contre les changements climatiques est un combat de longue haleine que la société civile marocaine entend mener sans relâche.

Celle-ci a en effet souligné dans sa déclaration internationale adoptée récemment que les progrès réalisés jusqu’à présent sont insuffisants comparé à l’ampleur de la menace climatique et invite les négociateurs au cours de la COP23 à faire sortir la planète de la trajectoire du réchauffement à 3-4° C. Pour y parvenir, l’AMCDD indique qu’il faut augmenter les ambitions nationales et booster la coopération mise en avant lors de la COP22 entre acteurs étatiques et non étatiques, entre régions du Nord et du Sud et entre pays du sud. Pour l’Alliance il est nécessaire de s’inscrire dans la dynamique d’élaboration d’une vision verte, aux niveaux international et national. Elle suggère la suppression totale des subventions aux énergies fossiles et le renforcement du soutien aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Sur le volet financier, la société civile environnementale estime que la lutte contre les changements climatiques permettant de réduire les inégalités, l’injustice et l’immigration forcée passe par le financement. Plus en détails, l’AMCDD explique qu’il faut éviter d’imposer des procédures et des mécanismes d’accès aux financements, «qui dressent un mur devant les acteurs étatiques et non étatiques et qui les empêchent de permettre aux communautés de base de lutter contre les conséquences des changements climatiques et contre la réduction des inégalités, de l’injustice et de l’immigration forcée».

Au niveau continental, la déclaration urge à la mobilisation de tous les moyens de renforcement de capacités pour accompagner les pays africains à établir leurs NDC (Contribution déterminée au niveau national) et «proposer des projets bancables d’atténuation et surtout d’adaptation, projets d’Etats mais aussi des collectivités locales et de la société civile, afin d’avoir un impact réel sur les communautés de base les plus vulnérables et les plus touchées». Vis-à-vis de la COP23, l’Alliance s’attend à ce que cette étape soit une relance pour accélérer l’application de l’Accord de Paris, et non son ralentissement par l’hésitation, le report qui risque de provoquer l’essoufflement lors de cette COP que l’AMCDD qualifie de critique. Et pour cause, elle doit préparer la mise en œuvre des décisions prises à Paris et à Marrakech, notamment les NDC. La société civile marocaine a également mis l’accent sur l’éducation sans laquelle il n’y aura pas de transition réussie. Il faut donc, selon elle, élaborer un nouveau mode de développement aux niveaux mondial et national, en s’inscrivant dans une transition écologique, énergétique et économique, socialement inclusive.

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