Un nouveau cas flagrant d’irrespect des habitants et d’atteinte à l’urbanisme a surgi encore à Casablanca. En cause, l’Ecole supérieure des industries du textile et de l’habillement (Esith) située sur la route d’El Jadida, qui est en train de construire, depuis plusieurs mois, des dortoirs de trois étages destinés à de futurs étudiants. Un tel bâtiment serait à la limite le bienvenu s’il ne portait pas un grand préjudice aux riverains, un quartier résidentiel du nom d’Allaimoun et Bourtoukal classé zone villas. En effet, les promoteurs du chantier ont passé outre les plans de construction en ne respectant pas le recul réglementaire de 12,5 m et 23 m qui a été réduit sur le terrain à moins de 7m. Résultat : une véritable horreur. L’intimité des voisins prend un sérieux coup. Où qu’ils se trouvent chez eux, ils sont exposés en permanence aux regards indiscrets. L’Esith déshabille Mohamed pour habiller Mustapha !
Vivant cela comme une injustice, les victimes de ce qui ressemble à un abus ont tapé à toutes les portes. Les services compétents de l’agence urbaine de Casablanca, saisie au sujet de ce scandale, ont constaté de visu le 25 mai 2006 les “ dépassements commis“ dans un courrier adressé aux habitants sur la base d’une plainte et “ avisé les autorités concernées pour prendre les mesures prévues par la loi en vigueur“. La décision de l’arrêt de ce chantier illégal sera effectivement prise. Les travaux, qui ont été stoppés pendant quinze jours, ne tarderont pas à reprendre de plus belle à la grande consternation des riverains. L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), dont dépend l’Esith, est-il au-dessus des lois ? Cet établissement étatique ne se sent-il pas concerné par la lutte contre les constructions anarchiques et les atteintes au code de l’urbanisme menée par les pouvoirs publics ?