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Etienne Krug : «On a les réponses en matière de sécurité routière, il faut maintenant les mettre en oeuvre»

© D.R

Entretien avec Etienne Krug, expert au sein de l’OMS

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Au niveau international, l’OMS mène un travail sans relâche avec ses partenaires gouvernementaux et associatifs afin de sensibiliser aux mesures permettant de prévenir les accidents de la route et promouvoir les bonnes pratiques telles que le port du casque ou de la ceinture de sécurité, la conduite à allure modérée, l’abstinence de consommation d’alcool et une bonne visibilité dans la circulation. Etienne Krug, directeur du département prise en charge des maladies non transmissibles, handicap et prévention de la violence et des traumatismes auprès de l’OMS, apporte son éclairage sur le sujet.

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ALM : L’OMS travaille beaucoup sur la question de la sécurité routière, que représente pour vous un tel événement?

Etienne Krug : L’Organisation mondiale de la santé est heureuse de participer à ce premier Forum africain de la sécurité routière, parce que celle-ci est devenue une grande priorité. Il faut savoir que l’insécurité routière est la huitième cause de décès dans le monde. C’est la première cause de décès chez les jeunes en Afrique et dans le reste du monde. Il faut y remédier. On a les réponses. On sait aussi que c’est une question d’amélioration de la législation pour les mettre en œuvre. En Afrique, on pourrait dire que les lois ne sont pas encore arrivées aux meilleurs standards dans le domaine. Il y a un énorme travail à faire là-dessus. Il faut également améliorer l’infrastructure, s’assurer que les usagers de la route, notamment les plus vulnérables comme les piétons, puissent circuler en toute sécurité. En termes de chiffres, 40% des décès sur les routes africaines sont des piétons. Il faut travailler ensemble pour réduire le nombre de victimes.

Selon vous pourquoi le continent africain est-il le plus touché par les accidents de la circulation ?

Ce qui se passe en Afrique est à l’image de ce qui se passait il y a quelques décennies en Europe ou en Amérique du Nord ou en Australie, c’est-à-dire un développement très rapide dans la mesure où on construit beaucoup de routes et le nombre de véhicules augmente. Ce qui signifie que le nombre de nouveaux conducteurs est en croissance. Malheureusement cette dynamique n’est pas accompagnée de mesures de sécurité routière adaptées. C’est exactement ce qui se passait dans les pays européens, jusqu’à ce qu’ils se soient décidés à s’attaquer à ce problème. Il suffit tout simplement de prendre cette décision et d’appliquer les mesures adéquates.

Qu’est ce que l’OMS peut justement faire pour réduire le taux de mortalité à cause des accidents de circulation et pour pousser les pays africains à adopter les mesures d’accompagnement nécessaires?

L’OMS travaille pour l’amélioration des soins d’urgence. On collabore avec des pays comme la Tanzanie ou le Kenya sur la législation. Il s’agit d’améliorer les lois sur l’alcool au volant, sur la limitation de vitesse. On encourage également la police pour l’application de ces lois. On travaille aussi sur la collecte de données. Celles-ci sont très importantes pour faire un bon diagnostic et pouvoir s’attaquer aux problèmes.

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