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Etude de la Banque mondiale sur les transports en commun : Les Casablancaises sont mécontentes de leur bus

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Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à utiliser les transports en commun. Le grand taxi et l’autobus constituent les moyens de transport privilégiés par la majorité d’entre elles. 45% des femmes qui travaillent ou étudient utilisent l’autobus et 40% ont recours aux grands taxis. Et une femme sur cinq utilise trois modes de déplacement pour rejoindre son lieu de travail ou d’études. C’est ce qui ressort de l’étude sur «lLa dimension genre dans les transports à Casablanca» réalisée par la Banque mondiale à la demande de la commune urbaine de Casablanca et dont les résultats seront présentés ce mercredi à Casablanca. Cette enquête qui a ciblé 800 ménages a pour objectif d’évaluer les actions à mener pour améliorer les transports publics dans la métropole. S’agissant des déplacements dans les véhicules particuliers, l’enquête indique que seulement 5% des femmes utilisent leurs voitures quotidiennement. La faible possession de permis de conduire chez la gent féminine et le manque d’équipement en véhicules personnels expliquent pourquoi elles ont recours aux transports en commun. A ce sujet, l’étude précise qu’elles ne sont que 18% à avoir un permis de conduire contre 54% chez les hommes et 11% des femmes possèdent un moyen de transport personnel contre 55% des hommes. Autre constat : très peu de Casablancaises utilisent le vélo et la moto pour les déplacements urbains. Pour ce qui est des déplacements à pied, l’étude indique que plus de la moitié des femmes et des hommes marchent plus de 10 minutes. Les durées de marche sont plus importantes dans les préfectures périphériques de la ville. Quant au coût des transports, les femmes dépensent beaucoup moins dans les transports que les hommes. L’enquête de la Banque mondiale souligne que le tiers des femmes dépense moins de 25 DH par semaine, 22% dépensent entre 26 et 50 DH, 24% entre 51 et 100 DH alors que 15% déboursent entre 100 et 200 DH et 8% dépensent 201 DH et plus. Pour rejoindre le lieu d’études ou de travail, 25% des femmes déclarent se déplacer pratiquement sans frais, 47% dépensent entre 5 et 8 DH et 23% entre 9 DH et plus pour un seul déplacement aller/retour. En évaluant les moyens de transport en commun, 93% des Casablancaises déclarent que leur lieu d’habitat est desservi par le réseau de transport urbain. Cela dit, la moitié d’entre elles se plaignent du passage du bus qui n’a lieu que toutes les demi-heures, voire plus et 40% sont contraintes de marcher pendant plus de 10 minutes pour rejoindre la première station de bus. Pour la majorité des Casablancaises, les arrêts de bus ne sont pas bien situés, mal entretenus et pas assez éclairés. La qualité des prestations des services des transports en commun laisse à désirer: pas d’espaces pour les bagages, pas d’accessibilité ni de places assises pour les handicapés, non-respect du nombre réglementaire de voyageurs… Les usagères déplorent le manque de sécurité dans les stations, les arrêts de bus et même à bord des véhicules. A ceci s’ajoutent les problèmes de vétusté des véhicules, la mauvaise qualité de l’hygiène et la mixité dans les transports. 80% estiment que les difficultés de déplacement limitent l’autonomie des femmes. Pour plus de la moitié, le manque de moyens de transport a un impact sur l’amélioration de leurs revenus, l’accès à l’emploi, et l’évolution de leur carrière professionnelle.

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