Deux études, l’une japonaise montrant la mort précoce de souris clonées et l’autre américaine sur la réussite d’un clonage à partir de cellules adultes très spécialisées, confirment les dangers et les difficultés du clonage. Selon les chercheurs japonais, la majorité de leurs souris clonées sont mortes prématurément, avant 800 jours, la durée normale d’espérance de vie d’une souris. De quoi justifier, selon eux, les inquiétudes suscitées par les tentatives de reproduire un être humain par clonage.
Ces observations confirment les dangers multiples menaçant les clones (anomalies du coeur, des poumons, du système immunitaire, obésité, morts fréquentes avant ou juste après la naissance…) déjà signalées, sans oublier le vieillissement prématuré de Dolly, premier animal cloné, après 277 tentatives, avec une cellule de mammifère adulte.
Le clonage se solde encore souvent par des malformations et des morts prématurées, rappelait en 2001 le Britannique Ian Wilmut, à l’origine de la naissance de Dolly, au moment où l’Italien Severino Antinori et l’Américain Panos Zavos annonçaient leur intention de se lancer dans le clonage humain avec plus de 200 femmes volontaires.