Société

Évènement : Éclairage : combler les retards

Deux ans après l’échec de la candidature du Maroc pour le Mondial 2006, le pays va replonger dans l’éternel débat sur les capacités d’organiser la fête mondiale du football. Depuis, Maroc 2006 s’est éclipsé comme d’ailleurs ceux qui étaient derrière l’idée. Mais déjà le pays a perdu deux années sur les quatre dont il disposait pour remédier aux failles. Car, c’est, en toute vraisemblance, en mai 2004 que sera connu l’heureux organisateur du Mondial 2010. Probablement à l’occasion de la tenue du Centenaire de la FIFA. Car pour convaincre, il ne fallait et il ne faudra pas de répit. On connaît les vraies faiblesses et les raisons de l’échec. Ces dernières sont de deux ordres. D’abord, l’insuffisance des infrastructures. Pas seulement sportives.
Mais le drame du pays est qu’on ne gère que dans l’urgence. Depuis l’échec, il a fallu que l’appel à candidature vienne nous rappeler le rendez-vous. Or, des voix s’étaient montrées à l’époque pour attirer l’attention sur le sérieux de la chose. La FIFA, c’est connu, est un organisme de business avant tout. Ses préoccupations premières sont d’ordre financier. Les infrastructures de base et le savoir faire en matière d’organisation viennent ensuite.
Le Maroc représente, de par sa proximité et son ancrage dans la modernité, une valeur sure pour l’expérience africaine en matière d’organisation de la Coupe du Monde. La proximité de l’Europe et la contingence arabo-africaine compensent très largement le pouvoir d’achat, peu comparable, dans l’ensemble, avec les contrées européennes. La FIFA en aura pour ses comptes. Elle est convaincue des potentialités du marché marocain. Comme d’ailleurs les multinationales liées au Mundial.
Le manque de stades de qualité est la principale cause de l’échec, selon les spécialistes. Dès lors que le Maroc connaît ses faiblesses, il faudra tout simplement se donner les moyens pour combler les déficits. Ne nous leurrons pas, cependant. Ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais si les Marocains manifestent un réel intérêt pour cette organisation, par une mobilisation sérieuse et une adhésion la plus large possible, il faudra le démontrer à la face du monde. Un travail original doit être entrepris, en association avec toutes les potentialités nationales, qui peuvent être d’un apport certain.
Aujourd’hui, le temps presse. Il faudra, par un travail méthodique, persévérant et méthodique, faire la différence avec les concurrents potentiels. Il ne faudra pas tabler sur le «consensus» autour d’une candidature africaine, même si le risque est réel que le Brésil réclame sa part de la rotation, comme par le passé. Mais là c’est une autre paire de manche et il faudra s’en tenir, pour le moment, aux promesses faites solennellement, au non de la solidarité et du partage, sur la tenue de la compétition mondiale sur terre africaine. Alors, présentons un projet encore plus attirant et plus ambitieux que celui destiné à 2006. Comblons les retards et répondons aussi aux nouveaux besoins, notamment technologiques.

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